Transformation locale de la noix de cajou : Huit opérateurs s’installent

Transformation locale de la noix de cajou : Huit opérateurs s’installent

L’accélération de la transformation structurelle de l’économie nationale, notamment par la réalisation de projets industriels suit son cours. Le gouvernement, représenté par les ministres de l’Economie et des Finances, Adama Koné ; du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des Pme, Souleymane Diarrassouba ; de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly et du Secrétaire exécutif auprès du Premier ministre chargé de l’Investissement privé, Emmanuel Essis Esmel et de celui du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, a signé une convention avec huit entreprises opérant dans le secteur de l’anacarde pour sa transformation au niveau local, hier, à la Primature. Il s’agit des entreprises Novarea, Sita, Afric Agri Industry, Inc, Stnc, Olam,  Cilagri Cajou et Aisa.

Pour le ministre Koné Adama, représentant le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly pour la circonstance, l’objectif de cette initiative est d’améliorer la compétitivité de la chaîne de valeur. Et de créer des emplois pour les jeunes et les femmes en portant le taux de transformation de moins de 7% actuellement à 50% à l’horizon 2020, pour une production annuelle d’anacarde estimée à environ 700 mille tonnes. Tout ceci, en vue de soutenir les activités à forte valeur ajoutée pouvant créer des emplois par le développement de l’agro-industrie à travers la transformation industrielle des matières premières. Et aussi de réduire « l’exposition de nos braves paysans ainsi que nos finances publiques aux aléas du marché international ».

Pour leur permettre de mieux exercer, les entreprises bénéficieront, précise-t-il, de l’exonération des droits de douane et de la Tva sur les lots de pièces de rechange en fonction de sa zone d’investissement. De l’exonération de la Tva dans la limite de 10% du montant des investissements, hors Tva, hors fonds de roulement sur les services, les frais d’études, de suivi, d’assistance et les frais de montage de dossier ; de l’octroi d’un crédit d’impôt en phase d’exploitation sur une période de 5 ans renouvelables, etc. En contrepartie, les huit entreprises devront accroître les quantités de noix brutes de cajou transformées de 107 mille tonnes sur quatre ans afin de permettre à la Côte d’Ivoire d’atteindre un taux de transformation local d’au moins 47% en 2022.

Par ailleurs, pour une meilleure collaboration entre les deux parties, Koné Adama a invité les huit entreprises au respect scrupuleux de ces engagements pour un développement effectif de la transformation locale de la noix de cajou en Côte d’Ivoire. Pour sa part, le Gouvernement, promet-il, s’engage à garantir des conditions favorables à l’application des dispositions des conventions.

Au nom des huit entreprises signataires, Moustapha Touré du Groupement des Industriels et Commerçants de Cajou (Gic-Ci) s’est réjoui des facilités accordées au groupement pour la transformation de la matière première. Et a salué toutes les actions du gouvernement en leur faveur, notamment la prime à la transformation de 400 FCfa par Kg pour les amandes, la subvention de 20% à 25% auprès des banques pour l’achat des noix, la rétention de 10% de la production nationale des noix brutes en faveur des transformateurs.

HERVE ADOU