Transformation des noix brutes de cajou: Des équipementiers locaux ivoiriens arrivent en force

Transformation des noix brutes de cajou: Des équipementiers locaux ivoiriens arrivent en force

La 3e édition du Salon international des équipements et technologies de transformation (Sietta 2018) a pris fin, samedi, par la cérémonie de clôture présidée par Souleymane Diarrassouba, ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des Pme: «Je vous invite, par anticipation, à nous retrouver au Sietta 2020 pour faire le bilan des trois premières éditions.»

Ce bilan, sans conteste, se fera autour de la politique accélérée de l’industrialisation sur laquelle tous les 9 pays du Conseil international consultatif du cajou (Cicc) et le secteur privé, à travers l’Alliance africaine de cajou, se sont accordés pour assurer, grâce à la transformation, un développement durable à la filière anacarde. Cette vision partagée par les 37 pays présents est l’un des éléments qui, avec la forte percée des équipementiers ivoiriens, constitue un motif de grande satisfaction pour le ministre Souleymane Diarrassouba qui met en œuvre, pour le compte du gouvernement, la politique de promotion de l’industrie ivoirienne : «Avec la présence de 17 équipementiers locaux sur 20 pour le Sietta 2018 contre seulement 6 en 2016, nous sommes confortés dans l’idée que cette 3e édition est le Sietta de la transition qui ouvre une nouvelle ère vers la maîtrise des équipements, des pièces de rechange et des technologies de transformation. Nous avons le devoir de faire la promotion des pièces de rechange, de la conception des machines afin de développer une industrie locale et accélérer la dimension de la transformation».

De ce fait, a reconnu le représentant du gouvernement, Sietta qui est une plateforme d’excellence, à travers cette édition, montre combien  se fait grande la nécessité d’investir massivement dans la filière anacarde et dans la transformation de la noix brute de cajou et de l’amande pour créer des emplois pour les femmes et les jeunes. Car l’Afrique est la dernière frontière du développement. Il a ainsi rappelé aux jeunes que leur avenir n’est nulle part ailleurs qu’en Afrique. Il a évoqué toutes les mesures prises par le Président Alassane Ouattara et son gouvernement, relevé la bienveillance du vice-Président, Daniel Kablan Duncan, qui a présidé les 3 éditions du Sietta, puis souligné l’assistance du Premier ministre, Amadou Gon, à cette filière et à toutes les questions qui  touchent à son développement.

Le ministre de l’Industrie a salué la forte participation des banques et établissements financiers et s’est dit très sensible à la forte implication de l’Alliance africaine de cajou, un secteur privé dynamique qui, avec les gouvernements des pays producteurs, cherche à faire de la filière anacarde une mine d’opportunités pour l’autonomisation des jeunes. Les exposants, experts, producteurs et pionniers de la transformation, comme MmeTouré Massougbè et le  groupe Olam, acteur international, qui a donné de la visibilité à la politique d’industrialisation de la filière cajou du gouvernement, ont eu droit à des salutations chaleureuses.

Le commissaire général du Sietta, Dr Adama Coulibaly, directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, pour soutenir la politique de transformation, a, dans son rapport général, mis en évidence un point important : la promotion des produits dérivés du cajou afin qu’ils soient intégrés dans les habitudes alimentaires des Ivoiriens. Comme c’est le cas en Inde,  au Vietnam, en Chine, en Europe et aux Etats-Unis surtout pour l’amande. Cette nouvelle habitude de consommation pourra permettre de donner du souffle aux industries locales de transformation et de développer un marché local. Un signe précurseur, les 20 stands de produits dérivés de cajou ont refusé du monde.

Au niveau des statistiques et aspects techniques du Sietta, Adama Coulibaly  a mentionné 72 stands d’exposition contre 64 en 2016.  Il a identifié 55 panélistes et modérateurs, 8 sessions et 4 rencontres au niveau des ateliers thématiques. Il s’est réjoui de la contribution qualitative de toutes ces éminences grises, ce qui permettra de soutenir les différents segments de la filière anacarde.

Franck A Zagbayou