Tourisme et hôtellerie: "L’accent doit être mis sur la formation", estime Ollo Germain

Ollo Germain
Ollo Germain
Ollo Germain

Tourisme et hôtellerie: "L’accent doit être mis sur la formation", estime Ollo Germain

Tourisme et hôtellerie: "L’accent  doit être mis sur la formation", estime Ollo Germain

Ollo Germain, propriétaire d’un réseau hôtelier à Grand-Bassam qui emploie 200 jeunes, a reçu,  récemment,  le prix d’excellence 2014 du meilleur hôtelier, décerné par l’Etat, à l’occasion de la  journée d’excellence organisée au Palais de la présidence, au Plateau.

Dans une conférence de presse qu’il a été animée, le mardi 5 août, au Plateau, il a exprimé sa reconnaissance au Chef de l’Etat, au gouvernement et appelé la jeunesse ivoirienne au travail. 

Pour lui, « il faut mettre l’accent sur la formation. Former les agents à l’accueil, aux standards  internationaux ». C’est pourquoi, il entend mettre en place une école internationale en partenariat avec une autre spécialisée dans le domaine du  tourisme et l’hôtellerie basée à  Vatel (France). « Notre pays a besoin d’un cadre organisationnel pour former les agents du secteur  de l’hôtellerie  à l’émergence ».  

Pour M. Ollo, « il  y a du travail dans l’hôtellerie. C’est dommage qu’en Côte d’Ivoire, tout le monde est imitateur. On veut tous créer des cabines et avoir des maquis comme si les Ivoiriens n’ont pas la capacité de réflexion et de création ». C’est pourquoi, il estime que même s’il est bon de construire des habitations pour les mettre en location, il faut aussi  construire des immobiliers professionnels.

A l'en croire, ce choix se justifie parce qu’en 2013, lors du forum Investir en Côte d’Ivoire (Ici),  le gouvernement  a eu des difficultés pour héberger les participants. Dans les prochains mois la Côte d’Ivoire devra accueillir le cinquantenaire de la Banque africaine de développement (Bad), les mêmes difficultés surviendront en l'absence de structures d’accueil. Il ambitionne d’ailleurs de construire le premier  hôtel balnéaire à Abidjan. Ce cadre  va servir de  centre d’expérimentation pour les étudiants. «  Il est inconcevable qu’Abidjan soit une ville balnéaire sans avoir un hôtel qui débouche sur la mer », soutient-il.  

Justifiant le prix qu’il vient de recevoir, il a soutenu  que  quand la Côte d’Ivoire était en crise, alors que plusieurs hôtels  qui ont reçu les appels internationaux ont fermé, ses hôtels étaient  ouverts. « Nous avons hébergé tout le monde gratuitement.  Nous avons joué notre rôle de patriote », confie-t-il. Ainsi, en lui décernant un prix,  le gouvernement voudrait certainement faire de lui  un modèle dans ce domaine.

Il  a  donc saisi l’occasion pour inviter les Ivoiriens au travail bien fait. « Il faut faire et bien faire ce que vous avez à faire. Il n’y a pas de demi mesure.  Il faut comprendre que seul le travail paie  », a-t-il soutenu.  

Il n’a pas manqué d’indiquer qu’il n’entend pas dormir sur ses lauriers. « Quand on est premier, on doit se battre pour continuer à  maintenir son rang. Nous avons commencé l’hôtellerie avec 21 chambres. Aujourd’hui, nous sommes à 199  en 20 ans et nous envisageons atteindre 500 chambres  », a-t-il indiqué.

Eugène Yao
eugene.yao@fratmat.info