Symposium sur le manioc: Spécialistes et les partenaires veulent répondre aux grands défis dans la filière

Symposium sur le manioc: Spécialistes et les partenaires veulent répondre aux grands défis dans la filière

Symposium sur le manioc: Spécialistes et les partenaires veulent répondre aux grands défis de la filière

L'amélioration des conditions de traitement d’hygiène et de conservation de certains produits dérivés; Le renforcement des procédés de transformation et d’emballage afin de les adapter aux modes de consommation moderne. Ce sont, entre autres, les défis qui suscitent une des réflexions entre les spécialistes de l’agriculture, des partenaires techniques et financiers, mais surtout les producteurs de la filière manioc. C'était lors du Symposium sur le manioc qui a démarré le jeudi 6 septembre à Aboisso.

Dans son allocution, Mahama Zoungrana, le représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), a expliqué que l’objectif du Symposium est de mettre en relation les producteurs et les transformateurs entrepreneurs avec les opérateurs économiques impliqués dans les achats-ventes des produits du manioc. Ce, afin de contribuer à l’augmentation de la production ainsi qu’à l’amélioration des revenus des acteurs. Dans la mesure où « en Côte d’Ivoire, le manioc est l’une des plus importantes cultures vivrières avec une production estimée à 4,54 millions de tonnes en 2016, et une consommation de 100-110 kg/an par habitant vivant en zones urbaines. En effet, le manioc joue un rôle crucial aussi bien dans la sécurité alimentaire des populations rurales et urbaines que dans la création d’emplois et de génération de revenus pour les acteurs impliqués », insiste-t-il.

Pour le premier vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (Cci-CI), Dr Parfait Kouassi, le manioc joue un rôle économique important. « C’est une source évidente de création de richesses et par conséquent, d’amélioration durable des revenus des producteurs. Cependant, la filière manioc est confrontée à plusieurs contraintes. Cette rencontre est donc un creuset d’échanges entre les acteurs du manioc et de ses dérivés, et les vendeurs car les problèmes de commercialisation du manioc constituent des défis pour le gouvernement, les acteurs de la filière, les structures d’accompagnement et nécessitent des réflexions profondes », a-t-il soutenu.

Représentant le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Soumaïla Bredoumy, a remercié la Fao pour sa contribution au développement du secteur agricole en Côte d’Ivoire. « En Côte d’Ivoire le manioc a été identifié comme culture prioritaire pour son apport à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté. C’est une spéculation vivrière stratégique dans la mise en œuvre de la politique agricole du ministère qui contribue à faire connaître ce trésor caché. C’est une culture en plein essor parce que ses produits dérivés sont même consommés au-delà des frontières ivoiriennes », a fait remarquer le directeur de la production et de la sécurité alimentaire (Soumaïla Bredoumy).

Kamagaté Issouf
issouf.kamagate@fratmat.info