Une opération policière de grande envergure a été menée, hier, contre les trafiquants et vendeurs de produits pharmaceutiques non enregistrés, installés dans le secteur de l’ancien cinéma « Roxy » à Adjamé. Menée principalement par la Direction de la police des stupéfiants et des drogues (Dpsd), cette opération a permis la saisie de plus de dix tonnes de produits pharmaceutiques non enregistrés et de produits psychotropes. Des marchandises prohibées dont la valeur marchande est estimée à plus de 40 millions de francs.
Il ressort de la déclaration faite à la presse par le commissaire Mamadou Bamba, sous-directeur des enquêtes à la Dpsd, que c’est très tôt dans la matinée que l’ « assaut » a été donné sur le site de Roxy connu comme étant la zone de prédilection des trafiquants des produits dangereux. Un véritable marché dans l’ancienne gare routière où les produits pharmaceutiques sont exposés et vendus en plein air. Là où, en maintes occasions, les forces de l’ordre ont eu à faire des descentes. Mais, comme pour narguer celles-ci et toute la machine répressive de l’Etat de droit qu’est la Côte d’Ivoire, les trafiquants, une fois chassés des lieux, y reviennent toujours de façon plus audacieuse. « Agissant sur instruction directe de l’inspecteur général de police Brédou M’Bia, directeur général de la police, nationale, nous engageons, à compter d’aujourd’hui, une guerre sans répit contre les trafiquants de ces produits. L’opération qui vient ainsi de commencer va s’étendre dans toutes les zones répertoriées des dix communes d’Abidjan », fait savoir le commissaire Mamadou Bamba. Le numéro 2 de la Dpsd qui se réjoui du bilan, explique que cette descente à Roxy et qui s’est faite avec la collaboration des unités d’intervention, avec l’appui des unités de police d’Adjamé, a consisté à atteindre les délinquants, uniquement au plan économique et financier. Et si, selon lui, les lourdes pertes financières qu’ils viennent de subir avec la saisie de leurs produits ne parvenaient pas à les faire fléchir dans leurs activités nocives, alors, la Dpsd entend passer à une autre phase décisive. Qui l’emmènera à l’interpellation et à la mise à disposition des juridictions pénales des animateurs de ce commerce plus que nuisible pour la santé des citoyens.
Au nombre des produits saisis, se trouvent comme indiqués plus haut, des substances psychotropes. Ces produits, au dire du commissaire Mamadou Bamba, assisté du commissaire Guy-Mouhon, sont des médicaments classés au rang des drogues dures comme la cocaïne. Il s’agit des comprimés de diazépam et autres Rivotril, Effedrine, Taramol, etc. De la drogue dont font usage très souvent des conducteurs de gbaka et taxis à la base de la conduite agressive à Abidjan.

Landry Kohon