Signature de convention: Afriland first bank et Coris bank scellent un partenariat stratégique

Signature de convention: Afriland first bank et Coris bank scellent un partenariat stratégique

«Je suis heureux que deux institutions bancaires africaines aient compris une chose fondamentale. Le monde moderne dans lequel nous vivons est un monde où nous devons être ensemble. Seul, nous sommes sûrs de ne pas aller très loin. Mais être ensemble, nous y irons très loin», a-t-il fait savoir. Et d’insister sur le fait que: «le monde bancaire dans lequel nous sommes est un environnement de risques. Et le fait de partager ces risques est une très bonne chose. Être gourmand est alors un risque à ne pas prendre».

En effet, ces deux institutions veulent mettre en synergie leurs dispositifs opérationnels en vue de renforcer leurs capacités d’intervention sur le marché. Cet accord-cadre vise le partage de l’information et les connaissances.  «Lorsqu’on partage un objet matériel, on le divise mais quand on partage la connaissance, on le multiple…», a indiqué le directeur général d’Afriland Bank en Côte d’Ivoire, Olivier Dadjeu. Et d’ajouter: «il s’agit de mutualiser nos efforts pour affronter avec plus d’efficacité les challenges qui se posent sur les marchés dans lesquels les deux banques opèrent».

A court terme, l’objectif visé est le partage des risques, des compétences, de l’information et tout ce qui peut permettre à chacune des entités de gagner davantage sur le marché de la concurrence bancaire. Et à moyen terme, «nous allons collaborer sur les aspects de l’innovation, les relations de correspondances bancaires et être le relai de l’autre là où la banque partenaire n’est pas représentée», a ajouté Olivier Dadjeu.

Enjeux et défis

La signature de cet accord-cadre revêt d’une importance capitale. Et le président de Coris Bank, Idrissa Nassa, l’a fait savoir. «Cet accord-cadre permettra à nos deux groupes dans les pays où nous sommes installés à partager le business et envisager ensemble des solutions de gestion afin de mutualiser et réduire sensiblement nos coûts de production et augmenter nos capacités d’interventions. Si nous sommes ensemble, nous pouvons financer des projets beaucoup plus importants».

Il rejoint ainsi la pensée de Dr Paul K. Fokam qui dit : «lorsqu’on partage un objet matériel, on le divise mais quand on partage la connaissance, on le multiple… L’innovation est ce que nous devrions partager pour grandir ensemble et être heureux ensemble».

L’autre enjeu est que ce partenariat a été scellé en Côte d’Ivoire, le centre névralgique de l’Uemoa. «La signature de cet accord-cadre marque notre volonté de servir toute l’économie de l’Uemoa», a indiqué Dr Paul Fokam. Avant d’insister sur le fait que cette action rentre bien dans sa vision et le combat qu’il mène depuis plus de 30 ans. Celui de créer de la richesse en milieu pauvre et de permettre la connexion entre le secteur formel et celui de l’informel.

«Cet accord est avant tout pour la population parce qu’il nous permettra d’aider la population africaine à créer de plus en plus de richesse, de relations entre elle et de pénétrer les couches les plus démunies. Puisque les deux groupes œuvrent pour le développement de tout le continent africain», a-t-il conclu.

GUY-ASSANE YAPY