Interdiction d’exploitation du bois de vène: Des opérateurs chinois expriment leur mécontentement

Le gouvernement veut lutter contre la destruction avancée de la forêt
Le gouvernement veut lutter contre la destruction avancée de la forêt
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Interdiction d’exploitation du bois de vène: Des opérateurs chinois expriment leur mécontentement

Interdiction d’exploitation du bois de vène: Des opérateurs chinois expriment leur mécontentement

« Le gouvernement, en prenant cette mesure d’interdiction sans une concertation préalable, nous cause un lourd préjudice. Pourtant, nous avons satisfait à toutes les exigences ». C’est en ces termes que s’est exprimé, dimanche, à Abidjan-Cocody, le collectif des opérateurs chinois opérant dans la filière de bois en Côte d’Ivoire. Il s’élève contre l’adoption de la loi prise en Conseil des ministres le 25 juillet dernier, qui interdit l’exploitation, la coupe, le transport, la commercialisation et l’exportation du pterocarpus Spp ou encore bois de vène.

Selon les Chinois, le décret pris par le gouvernement devrait être précédé d’une concertation avec l’ensemble des acteurs de la filière. « Nous avons obtenu des autorisations du ministère des eaux et forêts pour l’année 2013. Elles courent de janvier à décembre pour exploiter le bois de vène », ont poursuivi les opérateurs chinois. 

Ils ajoutent que pour l’exploitation de cette espèce, ils disposent d’un bordereau de circulation et d’une copie d’autorisation d’exploitation. Dans le souci de compenser les pertes liées à l’exploitation, ils ont investi 120 millions de F cfa pour reboiser plus de 350 ha de forêt, a fait remarquer le collectif.

Le président du Syndicat des exportateurs et négociants en bois de Côte d'Ivoire (Senb-Ci), Coulibaly Souleymane, dit autre chose. Parlant  du décret pris par le gouvernement, il l'a qualifié de « décision salvatrice ». « Plus de 6000 m3 de bois de vène sont exploités par mois en Côte d'Ivoire en toute illégalité pour être exportés. Ce trafic a été mené par une mafia chinoise dans le pays grâce à des complicités locales », a-t-il expliqué à l’Agence  France presse (Afp).

Estimé dans les années 1960 à 15 millions ha, le couvert forestier est aujourd’hui à 3 millions ha. Conscient de la situation de la destruction de la forêt, le gouvernement a pris cette mesure d’interdiction pour préserver l’environnement, surtout dans le 8e parallèle (la zone du nord de la Côte d’Ivoire).

Kamagaté Issouf

issouf.kamagate@fratmat.info