Sécurité alimentaire: Plus de 60% des productions agricoles ivoiriennes périssent

Sécurité alimentaire: Plus de 60% des productions agricoles ivoiriennes périssent

Sécurité alimentaire: Plus de 60% des productions agricoles ivoiriennes périssent

Selon une étude d’une entreprise d’expertise agricole, plus de 60% des produits ivoiriens périssent dans les champs, sur les routes et dans les marchés en raison des difficultés liées au faible niveau de technologie de conservation et de stockage. La situation est plus grave au niveau des denrées périssable (légumes, fruits, tubercules, produits maraîchers…).

Toute chose qui menace la sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire d’où la dépendance à l’extérieur pour combler le déficit. Notamment, des importations pour plus de 50% des besoins de consommation en riz.  Ces informations ont été communiquées par Bo Bi Zoro Venance, directeur général de ‘’Génie agricole’’ lors d’une cérémonie de présentation de cette organisation, le 17 décembre 2016, dans un restaurant d’Abidjan-Cocody-II Plateaux.

Évoquant des difficultés de l’agriculture ivoirienne, il a indiqué que la modernisation de ce secteur est contrariée et plombée par le déficit des infrastructures agricoles.

En effet,  de 16 millions ha, le couvert forestier a chuté à 2,5 millions d’ha. Les forêts classées sont infiltrées de 30 à 90%. Il en est de même pour les parcs nationaux et les réserves à hauteur de 5 à 40%. A cela, s’ajoutent les problèmes liés aux déficits pluviométriques.

De plus, cette activité est laissée aux mains des personnes âgées ou à la population analphabète, retardant ainsi sa mécanisation et sa modernisation pour assurer à la Côte d’Ivoire le progrès économique auquel il aspire tant.

Par ailleurs, 65% de la population active qui désire investir dans l’agriculture affirment ne pas disposer suffisamment de temps pour le faire. Ce qui les oblige à attendre l’âge de la retraite.

Face à ces difficultés, ‘’Génie agricole’’ propose des solutions. On peut citer les techniques agricoles appropriées telles que les cultures hors sol, les systèmes d’irrigation goutte à goutte des plantations pour pallier l’absence de pluie, les plantations clef en main, la maîtrise d’ouvrage de projet ainsi que la commercialisation des produits.

« N’attendez pas votre retraite pour investir dans l’agriculture. Vous n’aurez plus de force et assez de moyens », a conseillé Bo Bi Zoro aux jeunes cadres.

Au cours de cette cérémonie, des souscripteurs aux différents projets de cette entreprise ont reçu leurs chèques de retour sur investissement.


ALFRED KOUAME
CORRESPONDANT