La session plénière du 23e Forum économique international de Saint-Pétersbourg, au Centre Expoforum  de la ville éponyme – à laquelle a participé le vice-Président de la République, Daniel Kablan Duncan – a été marquée par plusieurs appels majeurs dont celui du Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, appelant à redéfinir les termes des échanges mondiaux. « Il faut de nouveaux accords commerciaux acceptés par tous », a-t-il souhaité dans son discours d’ouverture du panel.

Vladimir Poutine a expliqué qu'il faut donner une nouvelle orientation à l'ensemble des institutions multilatérales chargées d’adresser les questions économiques en général et l’Organisation mondiale du commerce (Omc) en particulier.

Le Chef de l’État russe a donc suggéré que lesdites institutions puissent évoluer dans de nouveaux formats notamment sur les questions qui ont trait aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, mais aussi au changement climatique.

Le Président Poutine appelle également à l’établissement de nouvelles normes en matière d’éducation. C’est en cela que « la Russie entend créer une base de données sur les opportunités de coopération économique », selon le Président russe. Cette réforme du système global de gestion prônée par Vladimir Poutine touche évidemment la question du développement durable.

Le développement durable au cœur de toutes les politiques

Les propositions du Chef d’État russe ont rencontré l’adhésion de son homologue chinois, Xi Jiping. Le leader de l’Empire du milieu a pour sa part déclaré que « nous devons ouvrir une nouvelle page du développement durable dans le respect mutuel et dans un esprit de partage ». Xi Jiping a donc invité au développement d’industries vertes, des énergies renouvelables, de l’économie circulaire et du respect des accords de Paris.

Relativement aux tensions commerciales entre son pays et les États-Unis, le Président chinois a exprimé la volonté de la Chine d'aller vers la coopération, parce qu’a-t-il souligné, « cette tendance est irréversible». Dans le même ordre d’idées, Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, a reconnu que les valeurs de la charte de son institution sont menacées du fait des tensions entre les grandes puissances.

Il a donc exprimé son inquiétude devant l’incapacité générale à faire en sorte que « les foyers de désespérance » qui persistent soient rapidement traités. Antonio Guterres a mis en cause « l'absence d’interaction politique », au moment où « aucune institutions ne peut régler unilatéralement les problèmes et que « la multilatéralité est combattue ».

À l’occasion, le secrétaire général de l’Onu a annoncé un plan de lutte contre le langage de la haine, notamment sur Internet. Les inquiétudes d'Antonio Guterres ont été partagées par Roumen Radev, Président de la Bulgarie, Nikol Pachinian, Premier ministre arménien et Peligrini, Premier ministre slovaque, qui ont participé au panel.

ABOUBAKAR BAMBA
Envoyé spécial à Saint-Pétersbourg