Réunions du printemps du Fmi/Banque mondiale: Des investisseurs américains frappent à la porte de la Côte d’Ivoire

Réunions du printemps du Fmi/Banque mondiale: Des investisseurs américains frappent à la porte de la Côte d’Ivoire

Des financiers, des banques, des chefs d’entreprises ou groupes de sociétés, bref ! Des personnalités du monde des affaires ont rencontré le jeudi 19 avril, tour à tour, à Watergate hôtel, le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly. Ils profitent ainsi de sa présence à Washington, dans le cadre des assemblées du printemps des institutions de Bretton Woods, soit pour faire le point de leur engagement en Côte d’Ivoire, soit pour lui exprimer leurs intentions de saisir des opportunités d’investissement dans son pays.

C’est le cas par exemple du groupe Hershey avec sa vice-présidente Suzane Zhu qui a tenu à faire le point des engagements du groupe en Côte d’Ivoire et recueillir les attentes du gouvernement ivoirien. En effet, créé en 1903, le groupe Hershey est la première compagnie chocolatière en Amérique du nord et la 2è plus grande compagnie de  snack dans le monde.

En 2017, ce groupe a signé, avec la Côte d’Ivoire un mémorandum d’entente. Et récemment, du 27 au 29 mars, une mission de la compagnie a séjourné en Côte d’Ivoire pour poursuivre les discussions de la mise en œuvre de ce mémorandum. Surtout que ce groupe envisage faire de la Côte d’Ivoire, sa principale source d’approvisionnement en beurre de cacao. Ce qui s’inscrit dans la droite ligne des ambitions du gouvernement ivoirien d’atteindre les 50% de taux de transformation du cacao d’ici à 2020.

Mais avant la mise en œuvre de ce mémorandum, le gouvernement attend que le Conseil Café cacao, désigné pour assurer la responsabilité technique de ce dossier Hershey, puisse le rassurer sur les retombées réelles d’un tel projet pour la Côte d’Ivoire et par ricochet pour les producteurs et de toute la chaine des valeurs (recherche, préservation du couvert forestier, responsabilité sociétale, éducation, renforcement des capacités des acteurs…).

Dans tous les cas, les discussions se poursuivront pour la mise en œuvre concrète de ce partenariat, sur la base d’un modèle qui soit acceptable par les différentes parties en présence.

Renforcer les investissements américains en Côte d’Ivoire. Tel est le message essentiel que Florizelle Liser, Pdg du Corporate council on Africa (Cca) a bien voulu porter au Premier ministre ivoirien. Ce groupe est composé de 180 entreprises dont certaines sont déjà opérationnelles en Côte d’Ivoire (Aar Corp et Caterpillar) et qui entend consolider leur présence dans le pays avec de nouveaux projets. Notamment le groupe Aar Corp, compagnie américaine spécialisée dans la maintenance aéronautique veut installer une représentation dans la sous-région ouest africaine. Il en est de même pour Caterpillar qui envisage de construire en Côte d’Ivoire un centre logistique pour mieux étendre ses activités dans la sous-région.

« Nous avons rencontré le Premier ministre pour lui présenter les sociétés américaines qui souhaitent venir  investir en Côte d’Ivoire et travailler avec le peuple ivoirien, dans le cadre du développement économique dans plusieurs secteurs comme la santé, la recherche, l’exploitation des ressources minières », a déclaré Amadou Diagne, chargé des opérations et des marchés en Afrique du nord et de l’ouest de la compagnie Gilead Sciences, une société biopharmaceutique américaine qui recherche, développe et commercialise des médicaments.

La société se concentre principalement sur les médicaments antiviraux utilisés dans le traitement du Vih, l'hépatite B, l'hépatite C et la grippe et bien d’autres pathologies. « Nous étions déjà à Abidjan, lors de la conférence internationale sur le Sida et les Mst. Nous avons rencontré la Première dame et le Président de la République. J’ai eu aussi l’occasion de rencontrer personnellement, il y a deux semaines, la ministre de la Santé, le Dr Raymonde Goudou Coffie, à Bordeaux, à la conférence sur le Vih des pays francophones. Donc nous comptons revenir bientôt en Côte d’Ivoire pour poursuivre nos entretiens avec les autorités en vue de nos investissements envisagés », a ajouté Amadou Diagne.

A l’instar des opérateurs économiques, figuraient sur la liste des audiences des juristes, des avocats qui ont manifesté leurs intérêts de collaborer avec la Côte d’Ivoire.

GERMAINE BONI
envoyée spéciale à Washington