Résilience du littoral ouest-africain: La Banque mondiale appelle à une plus grande implication du secteur privé

Résilience du littoral ouest-africain: La Banque mondiale appelle à une plus grande implication du secteur privé

Mélissa Landesz, cheffe pour la Côte d’Ivoire du Programme de gestion du littoral ouest-africain (Waca) initié par la Banque mondiale, a exprimé hier la volonté de l’institution de coopération multilatérale de placer le secteur privé au cœur de la protection des zones côtières.

C’était le jeudi 13 juin 2019, lors d'un atelier de sensibilisation et de formation organisé à la Maison de l’entreprise au Plateau. « Il s'agit pour nous d'impliquer davantage les opérateurs économiques et trancher ainsi avec la prise en charge de la question uniquement par le secteur public, comme cela a été constaté depuis toujours », a-t-elle expliqué.

Mélissa Landesz a également justifié cette approche de la Banque par le fait que les entreprises sont non seulement impliquées dans la destruction des cotes et de l’écosystème, mais sont aussi victimes des conséquences des désastres qui en résultent.

À en croire la cheffe du projet Waca pour la Côte d’Ivoire cette implication du secteur doit se faire non seulement par le dimensionnement des activités économiques, mais également par une contribution financière, notamment pour l'opérationnalisation et l’autofinancement du groupe consultatif mis en place en février dernier.

Son appel à l’endroit du secteur privé a été appuyé par Ochou Abé Delphin, coordonnateur du projet Waca pour la Côte d’Ivoire. Celui-ci a souhaité plus de diligence dans l'implication des opérateurs économiques, parce qu’a-t-il rappelé, le programme, dans sa phase actuelle, coure jusqu’en 2021 et est financé par la Banque mondiale a hauteur de plus de 15,8 milliards de FCfa.

Quant à Claude Koutoua, président de la commission en charge de l’environnement à la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci), a relevé que le secteur privé ne dispose pas des données fiables et des ressources suffisantes pour agir au dimensionnement de ses activités.

Il a donc souhaité que les opérateurs économiques puissent accéder à des technologies adaptées. Claude Koutoua, par ailleurs président du groupe consultatif susmentionné, a dit l’engagement du secteur dans la réalisation de toutes les activités en rapport avec le projet et pour l’atteinte des objectifs qui lui sont assignés.

Pour sa part, Elikia Abraham, en charge du secteur privé dans la mise en œuvre du projet Waca, a indiqué que les effets de l’érosion côtière coûtent plus de 2000 milliards de FCfa pour quatre des six pays du programme (Côte d’Ivoire, Sénégal, Togo, Benin ), soit plus de 5 % de leurs produits intérieurs bruts (Pib) cumulés.

ABOUBAKAR BAMBA