Relance de la cacaoculture dans l'ex-boucle du cacao: Le ministère de l’Agriculture satisfait du démarrage du projet

Relance de la cacaoculture dans l'ex-boucle du cacao: Le ministère de l’Agriculture satisfait du démarrage du projet

La délégation conduite par Dogbo Meli, conseiller du directeur de l'évaluation des projets, a échangé avec l’initiateur du projet, Komenan Yao Joseph, la chefferie traditionnelle et plusieurs producteurs de cette culture de rente.

Pour Dogbo Meli, leur présence à Broukro répondait à l'invitation d’un projet d’initiative locale qui prend naissance. "Il a été demandé que le ministère vienne voir ce qui se passe sur le terrain, au niveau de la réhabilitation et de la reprise de la culture du cacao dans l’ex-boucle du cacao comprenant les régions du N’Zi, du Moronou et de l’Iffou. Nous avons dit à nos parents producteurs de s'adonner à cette culture sur les terres qu’ils ont laissé en jachère, en introduisant de nouvelles variétés. Ensuite, s’organiser pour arriver à la vente et à la transformation. Surtout, il faut qu’ils adhèrent à la sécurisation foncière, car souvent les terres sont bradées. Donc, en se mettant ensemble, à partir de leur propre projet, et s'ils règlent certains détails entre eux dans la délimitation des terres, l’État pourrait leur faire des facilités, pour l'obtention des certificats fonciers", a-t-il indiqué.

Et de dire qu’il croit en la relance de la cacaoculture dans cette zone. "Il y a sur ces terres des plantations de cacao qui datent de 40 ans et la région se meurt. Alors que les producteurs peuvent avoir plus de richesse avec le cacao. Comme ce sont des producteurs qui connaissent le cacao et savent le faire, puisqu'ils sont à l’origine de la richesse du pays, cela ne devrait pas poser de problème pour faire revenir la boucle du cacao dans cette zone", a-t-il soutenu. Avant d’ajouter que ses collaborateurs et lui sont satisfaits du démarrage de ce projet. "A première vue, beaucoup de choses ont été faites. Il faut que l’adhésion des paysans pour ce projet puisse continuer. Les paysans veulent voir pour croire et avec ce qui est en train d’être fait, je pense qu’ils peuvent croire au projet", a-t-il conclu.

Boua Lazare, également de la direction de l'évaluation des projets, ira dans le même sens. "Nous sommes venus prendre la température car l’ex-boucle du cacao a permis à la région de rayonner. Aujourd’hui, les terres ont repris leur fertilité et les paysans se demandent s’ils peuvent relancer la culture du cacao. Au terme des échanges, nous avons compris qu’il y a de l'engouement. Il faut que la sensibilisation continue", a-t-il souligné.

Puis de relever qu’ils sont passés dire aux paysans de croire en ce projet. Mais auparavant, qu’ils soient bien structurés, bien organisés, afin d’avoir l’appui de l’État dans l’optique de résoudre leurs préoccupations liées à la cherté de l’établissement du certificat foncier et de l'obtention des intrants.

Quant à l’initiateur du projet, Komenan Yao Joseph, il s’est réjoui de cette mission du ministère qui crédibilise le projet. "Notre objectif est de revaloriser la culture du cacao dans l’ex-boucle du cacao. De 2017 à 2018, à travers la sensibilisation et le recensement, nous avons parcouru deux (2) des trois (3) régions de cette ancienne boucle du cacao. Et nous avons pu visiter dans la région de l’Iffou, 53 localités pour 446 planteurs recensés avec 1541,75 hectares disponibles. Dans le Moronou, ce sont 108 localités visitées, pour 3159 planteurs recensés et 15087 hectares disponibles. Cette mission était capitale pour la mise en oeuvre du projet. Et elle rassure les bénéficiaires. Nous allons maintenant aborder la phase d’exécution de ce projet", a t-il tenu à préciser.

Edgar Yeboue