Réforme de la BCEAO: Les banquiers réfléchissent sur les engagements en souffrance

Réforme de la BCEAO: Les banquiers réfléchissent sur les engagements en souffrance

C'est une initiative de Cergi (une société d'ingénierie informatique) présent en Côte d'Ivoire depuis près de 30 ans. Ce colloque a regroupé des participants venus de l'ensemble des pays de l'Uemoa.

Situant le sens de cette rencontre, Thalmas Franck-Alex, directeur général adjoint de Cergi, a indiqué que le projet « Plan comptable bancaire révisé, Bâle 2 /Bâle 3 de la Bceao, qui tient en haleine toute la communauté financière, arrive à son premier point d'achèvement le 31 décembre 2018. Mis en œuvre depuis le 1er janvier 2008, ce projet a marqué l'entrée en vigueur dans la zone de l'Union monétaire ouest-africaine (Umoa) du plan comptable révisé (Pcb-R) et du dispositif prudentiel (Bâle 2 et Bâle 3) ».

La mise en œuvre de cette réforme historique a fait ressortir un quadruple défi (opérationnel, technique, financier et managérial). Bon nombre d'institutions financières n'ont pas réussi à automatiser avec satisfaction les multiples et complexes processus de traitement opérationnel et technique qui ont induit les nouvelles directives. Même des éditeurs multinationaux n'y sont pas arrivés.

Au terme de la première année, il est donc important de passer en revue les travaux engendrés par lesdites réformes. C'est dans ce cadre que s'inscrit ce colloque destiné à faire le point des travaux réalisés par la présentation de ses solutions.

« Il s'agit d'attirer l'attention des dirigeants des institutions financières assujetties sur les difficultés dont elles n'ont pas toujours été correctement informées, de relever les risques auxquels les exposent les solutions approximatives et manuelles qui ont été mises en place, ainsi que proposer des solutions à ceux qui le souhaitent en mettant l'accent sur la gestion des créances douteuses et litigieuses qui constituent l'un des points névralgiques des nouveaux dispositifs », a dit le directeur général adjoint de Cergi.

Selon Serge Kouamelan, représentant le président de l'Association professionnelle des banques et établissements financiers de Côte d'Ivoire (Apbef-Ci), le présent colloque vise à attirer l'attention des décideurs du secteur bancaire sur les risques auxquels les exposent les solutions approximatives et souvent manuelles implémentées dans leurs systèmes d'informations pour gérer les engagements en souffrance.

C'est pourquoi il a salué la tenue de ce colloque qui permettra à chacun d'apporter des solutions efficaces aux différentes préoccupations relatives à l'automatisation du risque, lors de ces trois jours d'échanges et de partage d'expériences. Le colloque a pris fin le jeudi 13 décembre.

E.Y.
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