Réduction de la pauvreté: L’Afrique encore à la traîne

Diaby Lanciné, directeur général du Plan et de la Lutte contre la pauvreté
Diaby Lanciné, directeur général du Plan et de la Lutte contre la pauvreté
Diaby Lancinu00e9, directeur gu00e9nu00e9ral du Plan et de la Lutte contre la pauvretu00e9

Réduction de la pauvreté: L’Afrique encore à la traîne

Réduction de la pauvreté: L’Afrique encore à la traîne

Un an avant l’échéance des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd), le continent africain n’a pas encore relevé les défis liés à « la réduction de l’extrême pauvreté et la faim ». C’est ce qu’indique le rapport 2014 sur les Omd en Afrique présenté lors de la réunion des experts organisée par la Commission de l’Union africaine (Cua), du 1er au 3 avril, à Abuja, au Nigeria. Ces travaux s’inscrivent dans le cadre des rapports réguliers sur les progrès accomplis dans ce domaine.

Les conclusions des experts  révèlent que le taux de pauvreté sur le continent noir est passé en dessous de la barre des 50% en 2008, à savoir  47, 5%, pour la première fois.  Cependant, « l’objectif de réduction de l’extrême pauvreté en Afrique subsaharienne est loin d’être atteint. Car la baisse de la pauvreté masque de grandes disparités entre hommes et femmes, entre zones rurales et urbaines », peut-on lire dans le document reçu du ministère d’Etat, du Plan et du Développement.

Toutefois, le rapport mentionne que l’Afrique a accompli d’importants progrès vers la réalisation des Omd dans son ensemble, même s’ils ont été jugés « inégaux et trop lents ».

Pour plus d’efficacité, les experts africains ont fait des recommandations. Lesquelles portent sur les mécanismes de réduction de la proportion de la malnutrition au sein de la population. Les spécialistes suggèrent aussi la nécessité pour les gouvernements d’entreprendre des activités de sensibilisation en faveur d’une Position commune africaine (Pca). La prise en compte de la question de l’emploi et un accent particulier accordé au Vih-Sida font également partie des recommandations. Sans oublier la réduction des impacts négatifs de l’urbanisation accélérée. « La sous-alimentation diminue, mais lentement », précisent les experts. Dans les pays africains pris collectivement, la prévalence en sous-alimentation a baissé de 27,9% au cours de la période 1990-2010. Pour un taux d’amélioration de 16% par rapport aux autres régions du monde.

La réunion d’Abuja a été organisée en collaboration avec la Banque africaine de développement (Bad), la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (Cea) et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Diaby Lanciné, directeur général du Plan et de la Lutte contre la pauvreté, représentait la  Côte d’Ivoire à ce rendez-vous.


ANOH KOUAO