Protection de l'environnement: Le projet Upop officiellement présenté

Nasséré Kaba (3è à partir de la droite), a représenté le ministre de l’Environnement et du Développement durable.
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Protection de l'environnement: Le projet Upop officiellement présenté

A cette occasion, Nasséré Kaba, représentant le ministre de l’Environnement et du Développement durable, a fait l’état des lieux qui a conduit le gouvernement ivoirien à s’approprier ce projet. « Notre environnement est sérieusement menacé par la prolifération des déchets provenant de sources industrielles, notamment le démantèlement de véhicules en fin de vie et des équipements électriques qui sont brûlés afin de récupérer des matériaux précieux. Ce qui entraîne une pollution de l’air par la libération de Pop non intentionnels, perturbateurs endocriniens et cancérigènes », a-t-elle expliqué.

Selon elle, ce projet a trois ambitions. Primo: la mise en place d’un cadre réglementaire et institutionnel relatif à la gestion écologiquement rationnelle des déchets industriels, les D3E et les rebuts de véhicules en fin de vie. Secundo: la gestion rationnelle des plastiques contenant des Pops par le montage d’une cellule pilote de recyclage de plastique à San Pedro. Tertio: la création d’opportunités d’affaires en matière de recyclage des déchets plastiques. 

Tout en réduisant les déchets industriels dangereux des agglomérations, ce projet, à l’en croire, va permettre aux concitoyens d’occuper des emplois verts sources de revenus. Yssouf Ouattara, représentant de l’Onudi, a pour sa part révélé que les polluants organiques persistants (Pop) comptent parmi les plus dangereux au monde. Il en veut pour preuve les différents pesticides, substances chimiques, industrielles, sous-produits involontaires des procédés industriels et d’autres processus, qui  sont hautement toxiques, persistants.

S’appuyant sur les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), Yssouf Ouattara note que les pesticides causent 250 000 décès accidentels par an et près de 3 millions de personnes souffrent de maladies chroniques graves spécifiques et non spécifiques, surtout dans les pays en développement.

D’où l’engagement, selon lui, de l’Onudi dans la mise en œuvre dudit projet. «  L’institution  ambitionne d’apporter des solutions spécifiques à la gestion des déchets électroniques et des véhicules en fin de vie, soumis à des brûlages incontrôlés polluant l’air avec les dioxines et furannes, des composés chimiques extrêmement dangereux pour la santé humaine et l’environnement », fait savoir l’expert.

EMELINE PEHE AMANGOUA