Projet de dépollution des baies lagunaires : Différents sites visités par les experts

Projet de dépollution des baies lagunaires : Différents sites visités par les experts


Les experts du Centre ivoirien anti-pollution (Ciapol), de l’Agence nationale de gestion des déchets (Anaged) et du Groupe Keran/Sce ont effectué le 21 juin, une visite du plan lagunaire abidjanais, dans le cadre du projet Fasep (Fonds d'étude et d'aide au secteur privé) du gouvernement français, pour se rendre compte du niveau de pollution par les déchets solides ménagers et assimilés (Dsma).

À savoir plastiques, pneus, tissus, ferraille,  matières organiques. Parce que les études réalisées par le ministère de l’Assainissement et de la Salubrité puis celui de l’Environnement et du Développement durable, mentionnent un taux de collecte des Dsma entre 60 et 70% et une production annuelle de l’ordre de 1 million de tonnes. Cela correspond à environ un flux de déchets compris entre 800 et 1000 tonnes par jour qui n’est pas collecté et est susceptible de rejoindre les baies lagunaires, selon l’étude.

Pendant la visite, Gilles Warot, directeur du projet, a expliqué que l’accumulation de ces déchets sur les rives – qui flottent aussi au milieu des baies lagunaires – atteint un pic lors des périodes de fortes pluies (d’avril à juillet). Parce que le ruissellement intense occasionné entraîne ces déchets stockés de façon sauvage sur les bassins versants.

À l’occasion, Pr Yapo Ossey Bernard, sous-directeur du laboratoire central de l’environnement, explique : « il était nécessaire d’effectuer cette excursion qui devait permettre au Ciapol de recenser les zones à forte pollution, afin de procéder plus tard à des prélèvements et donner la conduite à suivre après analyses de la qualité de l’eau fortement impactée par les macro déchets ».

Rappelons que le projet Fasep trouve son origine dans l’étude de définition d’une stratégie de reconquête de la qualité des baies lagunaires engagée par le ministère de l’environnement et du développement durable sous le pilotage du Ciapol, en mars 2016. Ainsi, la stratégie a donc été traduite en fiches- actions qui ont été classées par ordre de priorité et de faisabilité. La pollution liée au déversement des déchets solides et plastiques est alors apparue comme une priorité à prendre en charge.

ABOUBAKAR BAMBA