Projet d’inventaire forestier et faunique national : Les parties prenantes font le bilan à mi-parcours

Projet d’inventaire forestier et faunique national : Les parties prenantes font le bilan à mi-parcours

Plus de 16 millions d’hectares en 1960, moins de 3 millions en 2019. La forêt ivoirienne a perdu 90% de sa surface et ne couvre plus que 9% du territoire ivoirien aujourd'hui. Dans l’optique de juguler le phénomène de la déforestation, la Côte d’Ivoire a lancé en janvier 2019, le projet Inventaire forestier et faunique national (Iffn).

Ce projet vise à actualiser les connaissances sur les ressources forestières et fauniques du pays afin de donner au gouvernement ivoirien des leviers d’actions lui permettant une gestion optimale de ces ressources. Le bilan à mi-parcours dudit projet a été présenté le 30 octobre  à l’hôtel Palm Club, au cours de la 2e session du comité de pilotage. Ce, sous l’autorité du ministère des Eaux et Forêts (Minef), de l’Agence française et développement (Afd), du Bureau de conseil et d’expertise en environnement spécialisé dans la gestion durable des écosystèmes forestiers et de la lutte contre le changement climatique (Onfi).

« Une étude menée en 2015 indique que la Côte d’Ivoire ne possède plus que 11% de son couvert forestier. Aujourd'hui, nous sommes en deçà de ce chiffre. Cet inventaire va nous permettre d’avoir une idée réelle des données sur les ressources forestières et fauniques qui impliquent la fertilité des sols et les zones humides », a expliqué Colonel Martial Mé Kouamé, directeur de cabinet adjoint du Minef. Puis d’ajouter que l’objectif de cette rencontre est d’informer les membres sur l’état d’avancement du projet et des dossiers à traiter nécessitant leurs avis.

Pour Pascal Cuny, conseiller technique principal de l’Iffn, ce projet est essentiel pour la Côte d’Ivoire dont les ressources naturelles subissent une dégradation inquiétante. « On estime, en effet, qu’au cours des 60 dernières années, près de 90% de la surface de la forêt a disparu. Il est donc important que ce projet se dote d’un logo qui soit facilement reconnaissable par tous et mette en évidence de manière très visible, les enjeux sous-jacents au projet », a-t-il indiqué. Mis en place depuis plusieurs mois, le projet est entré, en septembre 2019, dans sa phase active par des sessions de formations et des inventaires.

Au total, près de 120 agents de la Sodefor (Société de développement des forêts), de l’Oipr  (Office ivoirien des parcs et réserves) et de l’Anader (Agence nationale d’appui au développement rural) vont être formés à ce protocole d’inventaire, à l’utilisation des appareils de mesure qui vont être utilisés lors de ces campagnes d’inventaires, et au maniement des outils de collecte. Entièrement financé par l’Agence française de développement (Afd), la phase pratique du projet Iffn va mobiliser 155 personnes pour une durée de 12 à 18 mois.

EMELINE P. AMANGOUA