Poisson et produits de pêche : Les experts de la région veulent réduire les pertes post-capture

Kobena Kouassi Adjoumani, ministre des Ressources animales et halieutiques.
Kobena Kouassi Adjoumani, ministre des Ressources animales et halieutiques.
Kobena Kouassi Adjoumani, ministre des Ressources animales et halieutiques.

Poisson et produits de pêche : Les experts de la région veulent réduire les pertes post-capture

Pendant cinq jours, des experts venus de 17 pays d’Afrique et de la France, vont plancher sur les moyens de réduire les pertes post-capture de poissons et des produis de pêche, et améliorer leur accès au marché. A l’ouverture de cette rencontre, ce lundi, à Abidjan, le Représentant par intérim de la Fao en Côte d’Ivoire, Luc Genot, a indiqué que l’objet de l’atelier qui réunit ces experts en Côte d’Ivoire est d’un intérêt capital, car un meilleur accès au marché-tant local que celui d’exportation- des denrées alimentaires est non seulement une question de sécurité alimentaire nationale, mais aussi de revenus, sans perdre de vue ce que cela représente pour les acteurs de la chaîne de valeur du sous-secteur des ressources halieutiques, qui en tirent l’essentiel de leurs moyens d’existence.

En effet, « une étude Fao commanditée en 2007 dans le cadre du programme régional d’évaluation des pertes post-capture du poisson en Afrique révèle par exemple, pour la pêcherie de la sardine du Lac Victoria, une perte annuelle de 35 à 40% lors des opérations de séchage à la mise en marché. Ce qui est estimé à 15 millions de dollars pour l’Ouganda et 30 millions de dollars pour la Tanzanie », a expliqué Luc Genot.

Parlant de la Côte d’Ivoire, le ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobena Adjoumani, a affirmé que dans la filière pêche, les niveaux de pertes restent élevés, avec des estimations variant de 20 à 50% des prises de poissons. Cela  réduit les revenus, affecte les moyens d’existence des acteurs comprenant majoritairement des femmes et compromet dangereusement la sécurité et la nutrition alimentaires des populations. Aussi, a-t-il déclaré, la Côte d’Ivoire qui s’est engagée résolument à accompagner le processus de renforcement des capacités des acteurs publics et privés du secteur de la transformation et de la valorisation de son secteur des ressources halieutiques, accorde une attention particulière aux travaux de cet atelier.

«L’importance de cet atelier régional n’échappe à personne. Il  vise à aider nos pays à renforcer les capacités nationales en assurance-qualité des produits halieutiques en vue d’une meilleure contribution du secteur des pêches de la région, à la sécurité et la nutrition alimentaires, tout en renforçant sa conformité aux exigences internationales, sa compétitivité et sa durabilité. Cet atelier se veut également un forum de validation et de lancement officiel de la diffusion active d’une nouvelle technologie de fumage de poisson, le Four Fao – Thiaroye, conçu par la Fao pour réduire les pertes après capture des matières premières, ajouter de la valeur aux produits finis et promouvoir la protection de l’environnement en réduisant la consommation de bois », a précisé Kobéna Adjoumani. Saisissant l’opportunité de cette rencontre, il a fait un plaidoyer auprès  des partenaires au développement, leur demandant d’accorder un appui à une initiation régionale, à travers un programme de réduction des pertes après capture et d’accroissement de la valeur ajoutée pour un accès durable aux produits halieutiques.

David Ya