Partenariat: La Banque mondiale prévoit 375 milliards FCFA pour la Côte d’Ivoire

Ousmane Diagana, directeur des Opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire
Ousmane Diagana, directeur des Opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire
Ousmane Diagana, directeur des Opu00e9rations de la Banque mondiale pour la Cu00f4te du2019Ivoire

Partenariat: La Banque mondiale prévoit 375 milliards FCFA pour la Côte d’Ivoire

Partenariat: La Banque mondiale prévoit 375 milliards FCFA pour la Côte d’Ivoire

Le directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo, le Burkina Faso et la Guinée, Ousmane Diagana a révélé, ce lundi 10 novembre,lors d’une conférence de presse, que la banque compte renforcer son appui en Côte d’Ivoire à hauteur de 375 milliards Fcfa, dans le cadre de sa nouvelle stratégie pays.

Selon Ousmane Diagana, en dépit des objectifs fondamentaux des stratégies atteintes en matière des agrégats macroéconomiques, la Côte d’Ivoire a encore de nombreux défis à relever. Car, le niveau de pauvreté du pays reste très élevé, comparé à son potentiel économique et aussi l’exclusion des populations par rapport à certains services sociaux  de base est encore réelle.

C’est ce qui explique, selon le directeur des opérations de la banque mondiale, le renforcement de ce nouvel appui. Mais, dit-il, cette nouvelle stratégie ne fait pas une délation sur l’ancienne (signé suite aux accords d’Ouagadougou), qui a tout aussi rempli ses obligations, même si elle a été contrariée par la crise post-électorale qu’a connue la Côte d’Ivoire.

« Si nous faisons le bilan en termes de réalisation de cette stratégie précédente, nous pouvons être satisfaits parce que le montant qui avait été annoncé par le Banque mondiale au terme de l’Aid 16 (Association internationale de développement), auquel nous avons ajouté les reliquats de l’Aid 15, le montant a presque doublé. La Côte d’Ivoire avait à peu près 175 milliards Fcfa. Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie précédente, nous avons fait plus de 350 milliards Fcfa. Et nous avons en tant qu’institution (la Banque mondiale, la Sfi et la Miga dans le cadre de la Sfi), dans le contexte de la mise en œuvre de la stratégie précédente, rempli toute notre obligation telle que prise au terme du groupe consultatif que la Côte d’Ivoire a organisé fin  2012 », a-t-il ajouté.

Mais, pour ce nouveau portefeuille prévu pour le pays, la Banque mondiale a souligné: « c’est le moment pour les Ivoiriens de regarder avec beaucoup de vigueur les possibilités de financements innovants; cela peut être les projets présidentiels d’urgence où le pays a déjà une expérience qu’il importe de souligner. Mais il faudrait aussi maintenir et consolider les réformes pour unclimat des affaires encore plus incitatifs afin que le secteur privé puisse jouer son rôle complémentaire à côté de l'État pour sa prise en charge des questions de développement ».

Lors de cette conférence, Ousmane Diagana a aussi fait cas de la mise en œuvre de l’Aid 17. Mais ce projet a nécessité une vaste consultation qui lui a permis de voyager dans plusieurs régions du pays. Comme bilan, il a relevé les problèmes de gouvernance, le sujet relatif à l’éducation-formation-emploi, la croissance démographique, la question foncière et l’état de l’agriculture qui manque en grande partie de modernisation.

Le directeur des opérations de la Banque mondiale a aussi évoqué la rencontre des Assemblées annuelles de la banque qui a vu la participation d’une forte délégation ivoirienne, la maladie à virus Ebola et la crise qui secoue le Burkina Faso, pays faisant partie de la direction d’Ousmane Diagana.

Kamagaté Issouf
Issouf.kamagate@fratmat.info