Marche vers la monnaie unique : L’engagement renouvelé des chefs d’État à Accra

Marche vers la monnaie unique : L’engagement renouvelé des chefs d’État à Accra
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Marche vers la monnaie unique : L’engagement renouvelé des chefs d’État à Accra

A la cérémonie d’ouverture qui a eu lieu au Centre international de conférences d’Accra (après un huis clos au Flagstaff House, au Palais présidentiel du Ghana), le président hôte, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, a renouvelé l’engagement de ses pairs et lui à mettre en œuvre une idée qui a été lancée au sein de la Cedeao il y a une trentaine d’années : celle d’aller à la monnaie unique.

Et pour cause, cette monnaie unique « va supprimer les barrières commerciales et améliorer les conditions de vie des populations de la région », a précisé le président ghanéen dans son discours de bienvenue. Car pour lui, l’ère de l’industrialisation de l’Afrique a sonné. Et avec la monnaie unique au niveau sous-régional, l’Afrique de l’Ouest avec sa démographie estimée entre 300 millions et 350 millions d’habitants et une contribution au Pib de 600 milliards de dollars, constitue un « marché économique viable ».

Cela suppose aussi que le continent et particulièrement la sous-région puisse se défaire du cordon ombilical qui la lie à l’ancien schéma de l’économie en période coloniale. « La structure de l’économie qui nous a été léguée par la colonisation avait pour but de servir nos maîtres les colons, exporter vers eux nos produits, nos matières premières. Il est temps maintenant de transformer nos produits sur place et créer des emplois pour notre jeunesse… Notre quête de la monnaie unique nous aidera à produire des biens et d’encourager la classe politique à améliorer les conditions de vie des populations », a exhorté Nana Akufo-Addo.

Avant de lancer un appel pressant à ses pairs : « Il faut donc que l’on accélère le processus de mise de la monnaie unique qui part de la feuille de route révisée. J’invite les chefs d’État à prendre des mesures idoines pour réaliser cet objectif qui passe par une exécution de la feuille de route ».

Une invitation partagée par son homologue du Niger, Issoufou Mahamadou, co-président de la Task force présidentielle sur la monnaie unique : « Je lance un appel à tous les Etats membres de la Cedeao à redoubler d’efforts pour que l’objectif de création de la monnaie en 2020 soit enfin une réalité ». Convaincu que tout développement ne peut se faire dans un environnement d’insécurité, le chef d’État ghanéen a félicité les efforts déployés par le G5 Sahel et du Nigeria dans le cadre de la lutte contre Boko Haram.

« Ces efforts doivent bénéficier de l’appui de tous les pays, car cette lutte est celle de tout le continent », a-t-il ajouté. Outre la monnaie unique, la Cedeao a été invitée à mettre tout en œuvre pour la réalisation des protocoles notamment celui concernant la libre circulation des biens et services, la finalisation du schéma de libéralisation et la mise en œuvre effective du tarif extérieur commun (Tec).

G. BONI