Mamadou Sangafowa: "Le Sara n’est pas une simple foire..."

Mamadou Sangafowa: "Le Sara n’est pas une simple foire..."

Mamadou Sangafowa: "Le Sara n’est pas une simple foire..."

Le discours de Mamadou Sangafowa Coulibaly, ministre de l’agriculture et du développement rural qui représentait également le ministre des Ressources animales et halieutiques ainsi que celui des eaux et Forêts, était très attendu à la 4e édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (Sara). «Le Sara n’est pas une foire où l’on vient acheter et vendre seulement! », a déclaré Mamadou Sangafowa Coulibaly à l’ouverture, hier, de cette biennale qui ferme ses portes le 26 novembre.

Selon lui, ce rendez-vous, lancé pour la 1ère fois en 1997 et qui a gagné en maturité, a fait ses preuves. Le Sara tend à nouer des relations d’affaires», à «susciter des vocations» agricoles chez les plus jeunes. Il permet également des échanges avec les décideurs «pour un meilleur ciblage des politiques publiques». Cet événement pour lequel environ 800 exposants venus principalement d’Afrique et d’Europe ont effectué le déplacement à Abidjan « se veut plus attractif », rappelle le ministre.

En effet, pour cette édition, le gouvernement et ses partenaires ont innové et construit des chapiteaux encore plus grands pour accueillir plus de participants. Pour Mamadou Sangafowa Coulibaly, l’objectif est clair: il s’agit, à travers le Sara, de stimuler une croissance de l’investissement agricole en Afrique de l’ouest et répondre, dans le même temps, aux nombreux défis auxquels cette région est confrontée, notamment le changement climatique, la transformation des produits agricoles, la pénibilité du travail, la mécanisation de l’agriculture, l’encadrement des exploitants agricoles.

Se prononçant sur le 2e programme national d’investissement agricole (Pnia) - le 1er ayant été un succès - le ministre en charge de l’agriculture rassure que «les résultats obtenus sont encourageants ». Ils ont même permis aux acteurs « de renouer avec la croissance ». Le défi, rappelle-t-il, est d’inscrire ses résultats dans la durée en revoyant la structure de l’économie ivoirienne, tout en tenant compte de la dimension sous régionale. Expérience sud-africaine pour cette édition, la Côte d’Ivoire et les pays de la sous-région entendent bénéficier de l’expérience de l’Afrique du Sud, pays invité d’honneur. Cette puissance économique sur le continent enregistre d’excellentes performances en matière agricole. Il s’agit donc de «bénéficier de son expérience », explique Mamadou Sangafowa Coulibaly.

L’autre objectif, c’est d’accroître le volume des échanges avec le partenaire sud-africain. Le gouvernement ivoirien lui a même réservé un stand de 250 m2. Ainsi, durant cette 4e édition, une plage sera consacrée à la présentation de l’économie agricole de l’Afrique du Sud. Les organisateurs prévoient une journée au cours de laquelle les autorités de ce pays pourront partager leurs expériences avec les participants des pays de la sous-région ouest africaine.

Conscient du fait que les exploitants agricoles sont un important maillon dans la chaîne de production et de valorisation, l’État, représenté par le vice-président, Daniel Kablan Duncan et le premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, a distingué les meilleurs d’entre eux. Plus d’une dizaine, ces exploitants agricoles interviennent dans la production vivrière, la pisciculture, l’anacarde, etc.

ANOH KOUAO