Macron aux étudiants : "La France n’est pas maître, mais garant du F CFA"

Macron aux étudiants : "La France n’est pas maître, mais garant du F CFA"

Macron aux étudiants : "La France n’est pas maître, mais garant du F CFA"

A l’issue de son discours, le président de la république française s’est prêté à quelques questions des étudiants burkinabè, à l’université Ouaga I Pr Joseph-Ki-Zerbo, le mardi 28 novembre 2017. Le Franc CFA, le dossier Thomas Sankara et l’extradition de François Compaoré ont été les principales préoccupations.

Les étudiants des différentes universités du Burkina Faso ont eu l’occasion de poser certaines préoccupations au chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, à la fin de son discours à la jeunesse africaine, le mardi 28 novembre 2017, à l’université Ouaga I Pr Joseph-Ki-Zerbo.

La première question a porté  sur l’invasion de la Libye par les troupes de la coalition avec à leur tête la France et qui a abouti  à la mort du Guide libyen, Muammar Khadafi, qui se trouve être le donateur de l’amphithéâtre de l’Union africaine, dans lequel Emmanuel Macron  a prononcé son discours. En guise de réponse, le président français a indiqué que s’il avait été à la tête de son pays à l’époque, il n’aurait pas pris part à l’invasion de la Libye.  Et de  préciser qu’il ne croit aux interventions militaires que si elles s’inscrivent dans un cadre diplomatique.

Le chef de l’Etat  français a rappelé que son pays s’investit dans la recherche de solution pour le retour de la stabilité en Libye. Pour lui,   le discours qui consiste à voir la France comme responsable des problèmes de l’Afrique ne permet pas d’aller de l’avant. Il a suggéré de sortir de «cette revendication» qui n’avance à rien. S’agissant de la question relative à la présence plus importante de militaires français au Burkina Faso, le président a répliqué que les soldats sont présents pour aider à la lutte contre le terrorisme et tous ceux qui pervertissent la religion  en propageant des discours de haine.

A propos de la disponibilité de la climatisation dans la salle pour les étudiants après la cérémonie, M. Macron a indiqué qu’il n’était pas le président du Faso. «Vous me parlez comme si la France était une puissance coloniale, moi je ne m’occupe pas des questions d’électricité dans les universités», a-t-il argué.

« Evitez des discours simplistes sur des questions compliquées »

Quand la France va-t-elle retourner les tonnes d’or du Burkina Faso ?  « Si quelqu’un pouvait  dire où se trouve l’or burkinabè en France, je suis partant. Il ne faut pas avoir des discours simplistes sur des questions compliquées », a réagi l’orateur Emmanuel Macron.

Que dites-vous à propos du F CFA qui fait débat au sein de la jeunesse africaine ?  La France n’en est pas le maître, mais le garant du F CFA, a expliqué le président français. «Cela veut dire que c’est un choix des Etats membres de la zone CFA et personne n’oblige un Etat à y rester. Si le président Kaboré décide  qu’il n’est plus dans la zone CFA, il n’y est plus. N’ayez pas ce discours de revendication aux accents  post-coloniaux», a-t-il clarifié. Lire la suite.