Lutte contre la pollution atmosphérique: Des experts des pays de la Cedeao réfléchissent sur l’Accord d’Abidjan

Le Pr Joseph Séka Séka (2e à partir de la gauche) s’est réjoui de la tenue de cet atelier en terre ivoirienne
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Lutte contre la pollution atmosphérique: Des experts des pays de la Cedeao réfléchissent sur l’Accord d’Abidjan

Le ministre ivoirien de l’Environnement et du Développement durable, Joseph Séka Séka, a procédé le 3 octobre à l’ouverture d’un atelier technique pour la mise en œuvre de l’Accord d’Abidjan sur l’amélioration de la qualité de l’air.

Cet atelier qui se tient sur trois jours dans la capitale économique ivoirienne a été initié par la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), en collaboration avec plusieurs partenaires dont l’Onu Environnement, la Coalition pour le climat et l’air pur (Ccac), la Banque mondiale…

Le ministre ivoirien de l’Environnement et du Développement durable a indiqué que l’Accord d’Abidjan adopté en 2009, qui fait l’objet de cet atelier découlant d’une prise de conscience régionale, contient des objectifs réalisables de lutte contre la pollution atmosphérique dans les principaux secteurs émetteurs. « Neuf ans après l’adoption de cet accord, une évaluation de sa mise en œuvre s’impose en vue de dresser un bilan, identifier les contraintes et surtout les opportunités de financement pour accélérer sa mise en œuvre », a déclaré Pr Joseph Séka Séka. Avant d’ajouter que l’objectif de cette rencontre à laquelle ont répondu neuf pays membres de la Cedeao sur quinze est de définir clairement un plan d’action et une feuille de route pour sa mise en œuvre.

Au niveau sous régional, cette prise de conscience a abouti, déjà en 2009, à l’adoption de l’accord cadre régional sur l’amélioration de la qualité de l’air en Afrique occidentale et centrale. Cet accord contient des objectifs réalisables de lutte contre la pollution atmosphérique dans les principaux secteurs émetteurs. Neuf ans après l’adoption de cet accord, une évaluation de sa mise en œuvre s’impose en vue de dresser un bilan, identifier les contraintes et surtout les opportunités de financement pour accélérer sa mise en œuvre.

La présente réunion a donc pour objectif de définir clairement un plan d’action et une feuille de route pour la mise en œuvre de cet Accord. « Ce plan d’action devra intégrer la nécessité de la prise en compte des avantages mutuels de la réduction de la pollution atmosphérique dans tous les secteurs de l’économie, pour une réduction des gaz à effet de serre. Cette prise en compte est primordiale car elle constitue une opportunité formidable pour nous de remplir nos engagements signés à l’Accord de Paris sur le climat mais aussi et surtout, d’atteindre nos objectifs de développement durable », a-t-il précisé.

Pour Joseph Séka Séka, les efforts à consentir par leurs différents pays pour l’amélioration des conditions de vie des concitoyens et leur participation à la réduction des menaces environnementales majeures sont immenses. Saluant la Commission de la Cedeao et ses partenaires pour la confiance placée en la Côte d’Ivoire pour l’organisation de cet atelier, Séka Séka a dit espérer que cette collaboration se poursuivra afin de réussir ensemble le pari de la mise en œuvre de l’Accord d’Abidjan.

Le représentant de la Commission de la Cedeao, Koffi Bernard, pour qui cette institution sous régionale s’est donné une nouvelle vision, celle de s’impliquer dans le développement socio-économique, a décidé de prendre en compte la problématique de la qualité de l’air. Il a, par ailleurs, interpellé les pays membres de la Cedeao sur le financement de l’accord d’Abidjan. Car pour lui, si certains pays d’Asie réussissent à mobiliser des ressources, pourquoi pas l’Afrique ?

En somme, l’envoyé du président Jean Claude Brou a fait savoir que la Cedeao a hâte d’utiliser les résultats de cet atelier comme levier dans la lutte contre la pollution atmosphérique. Les représentants de la Ccac, N’Goran Kouadio Désiré, et de Onu Environnement, Jane Kume, ont salué l’implication de la Côte d’Ivoire dans la lutte contre la pollution atmosphérique qui a un impact négatif sur les populations avec, par exemple, plus de 8 millions de décès prématurés selon l’Oms. En somme, la Cedeao attend de ce conclave un rapport d’évaluation et une feuille de route 2019-2023 de l’Accord d’Abidjan.

EMELINE PEHE AMANGOUA