Lutte contre la pauvreté: Des retombées du projet ‟filets sociaux productifs” présentées

Lutte contre la pauvreté: Des retombées du projet ‟filets sociaux productifs” présentées

Lutte contre la pauvreté:  Des retombées du projet ‟filets sociaux productifs” présentées

Réduire le fossé entre les riches et les pauvres dans le monde en favorisant la mobilité économique. C’est l’objectif majeur poursuivi par la Banque mondiale à travers la célébration le mardi 17 octobre 2017, de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. Occasion pour plusieurs pays africains de faire connaître les initiatives mises en œuvre pour donner plus de chance aux plus démunis de sortir de l’extrême pauvreté.

A Abidjan, cette célébration qui a eu lieu au siège de l’institution bancaire dans la commune de Cocody, a permis aux responsables du projet ‟filets sociaux productifs”, initié par le gouvernement ivoirien avec l’appui technique et financier de la Banque mondiale, de présenter au cours d’une vidéoconférence organisée depuis Washington et associant plusieurs autres pays (Ghana, Sénégal, Afrique du Sud, Botswana, Zimbabwé…), les acquis de ce projet qui vise l’inclusion sociale.

Ainsi, Kipeya Koné, coordonnateur dudit projet, par ailleurs directeur de cabinet adjoint du ministre ivoirien de l’Emploi et de la Protection sociale, a expliqué le mode opératoire. « Ce projet fait une immersion en milieu rural et procède par ciblage des ménages extrêmement pauvres parmi les plus pauvres. L’approche de ciblage utilisée permet d’administrer un questionnaire de test de revenus par approximation et de faire une classification des ménages, des plus pauvres au moins pauvres dans un village donné », a-t-il fait savoir.

Poursuivant, il indique qu’« une fois que ces ménages sont identifiés, une allocation trimestrielle de 36 000 Fcfa est faite avec une batterie de mesures d’accompagnement pour pouvoir renforcer les habiletés et compétences de vie en matière de santé, de scolarité, de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, mais aussi des mesures par rapport à l’inclusion productive dans le sens d’inciter les ménages récipiendaires à s’orienter vers les entreprises génératrices de revenus.» Et depuis qu’il est entré dans sa phase pratique en mars 2017 avec le démarrage des opérations de paiement, un échantillon pilote de 5 000 ménages ont déjà perçu deux paiements, soit 72.000 F Cfa par ménage bénéficiaire.

« Ce qu’on peut déjà tirer, ce sont les initiatives spontanées constatées dans les ménages en termes d’établissement de pièces d’identité, d’extraits de naissance pour ceux qui n’en avaient pas. C’est un bon signal de voir les efforts qui sont faits pour faciliter cette inclusion sociale, cette identité sociale de populations pauvres qui revendiquent aujourd’hui leur droit à la citoyenneté. Cela est important parce que la lutte contre l’extrême pauvreté est un impératif d’équité et de justice sociale qui consiste à faire en sorte que dans le train de l’émergence, aucun de nos concitoyens où qu’il se trouve, ne reste à quai », a indiqué le coordonnateur du projet ‟filets sociaux productifs”. Qui, pour rappel, est prévu pour durer jusqu’en 2020 avec un objectif de toucher 35.000 ménages.

Financé à hauteur de 25 milliards de F Cfa  par la Banque mondiale, ce projet est un important maillon de la politique sociale du gouvernement. Notons qu’à la veille de cette célébration (le lundi 16 octobre), une visite de terrain dans le village d’Adikro (sous-préfecture de Mamini située à environ 48 km à l’Est de Bouaké) a permis de mesurer l’impact de ce projet sur l’amélioration des conditions de vie et d’existence de 62 ménages bénéficiaires.

Francis Kouamé

Emergence