Lutte contre la déforestation: 270,5 millions de Fcfa à injecter dans la filière bois

Lutte contre la déforestation: 270,5 millions de Fcfa à injecter dans la filière bois

Lutte contre la déforestation: 270,5 millions de Fcfa à injecter dans la filière bois

Dans la volonté de tenir les objectifs de la gouvernance forestière, les acteurs du bois veulent une application rigoureuse des textes de loi en matière de gestion forestière et une forte implication de toutes les parties prenantes dans la conduite des travaux et de sa mise en œuvre. C’est ce qui a motivé le Syndicat des producteurs industriels du bois (Spib) a organisé ce mercredi 13 décembre 2017, un atelier sur la question, à Abidjan-Cocody.

Portant sur le projet Dci-Env /2013/335-082: « Renforcement des capacités des Associations professionnelles du secteur privé forestier ivoirien afin de permettre une meilleure intégration de ce dernier dans le plan d'action Flegt en général, et dans les négociations de l'Apv de leur pays en particulier », cet atelier de clôture, financé par l'Union européenne, permettra « d’impliquer des acteurs du secteur privé de la filière forêt-bois dans le processus Flegt par les renforcements de capacités des Associations professionnelles (Ap), une meilleure représentativité du secteur privé dans les négociations de l’Apv ivoirien et des échanges d’expériences avec d’autres pays engagés dans le processus », a signifié le président du Spib, Boubacar Ben Salah, aussi coordonnateur du processus Apv/Flegt.

Selon lui, ce processus est une réponse à la lutte contre la déforestation. Et l’Union européenne qui représente l’essentiel (90%) du marché d’exportation du bois de la Côte d’Ivoire, a décidé d’appuyer cette initiative en décaissant 243 millions Fcfa, en plus des 27 millions Fcfa du Spib, pour renforcer le secteur privé engagé dans la gouvernance du bois. Ce, à travers des renforcements de capacités pour que ces derniers puissent agir dans un déboisement justifié. « Le déboisement et la déforestation sont l’œuvre de l’agriculture. Lorsque nous déboisons, nous reboisons. C’est une obligation pour continuer notre activité. Le quota de reboisement est fixé selon le nombre de bois que vous avez déboisé », ajoute Boubacar Ben Salah.

Selon le colonel Mé Kouamé, directeur de cabinet adjoint du ministre des Eaux et Forêts, la disparition alarmante des ressources forestières de Côte d’Ivoire met en péril les fondements de l’économie nationale basée sur l’agriculture. Mais aussi sur l’industrie forestière pourvoyeuse de devises et de dizaines de milliers d’emplois. Un inquiétude qui a incité le gouvernement à relever plusieurs défis en matière de gestion forestière, à travers plusieurs actions, entre autres, l’organisation des États généraux de la forêts, de la faune et des ressources en eau, l’élaboration des textes d’application du code forestier, la déclaration de politique de préservation et de réhabilitation des forêts.

Kamagaté Issouf
issouf.kamagate@fratmat.info