Lutte contre la corruption : Les « Comités locaux d’intégrité » formés sur leurs rôles

Lutte contre la corruption : Les « Comités locaux d’intégrité » formés sur leurs rôles

Lutte contre la corruption : Les « Comités locaux d’intégrité » formés sur leurs rôles

L’Association pour l’éducation à la citoyenneté, la promotion et la défense des droits humains, Civis-Côte d’Ivoire prend part, à la demande de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (Hbg), au séminaire de formation pour la lutte contre la corruption. Ce séminaire qui se tient du 1er au 4 novembre 2018, à Yamoussoukro vise à former les membres des comités locaux d’intégrité sur leurs rôles dans la prévention et la lutte contre la corruption et les infractions assimilées.

Il faut souligner que le « Comité local d’intégrité » est un instrument de veille mis en place par les Organisations de la société civile pour surveiller et dénoncer les actes de corruption dans leur localité. Cela répond à la vision de la Hbg dans la mise en oeuvre de sa mission de sensibilisation et d’éducation de la population sur les conséquences de la corruption.

Il faut noter que cette approche participative vise à impliquer les acteurs de la société civile dans des actions de grande envergure.  Au cours de ce séminaire qui regroupe plus d’une centaine de participants, il s’agira de renforcer les capacités des membres des comités et leur apporter un appui matériel et technique.

Se prononçant sur la question de la gouvernance dans le cadre de la plateforme « Café PYPA »  à Abidjan, le 26 juillet 2018 à Friedrich Naumann, Dr Christophe Kouamé, président de Civis-Côte d’Ivoire  a distingué plusieurs indicateurs de gouvernance dont les plus connus sont : le Mo Ibrahim, le Millénium Challenge Corporation (MCC), le PNUD, la BAD, la Banque Mondiale. Cependant, il a présenté celui de la Banque Mondiale qui est plus synthétique. Et résume plusieurs compartiments de la vie publique. Il comporte six (6) indicateurs de la gouvernance :

  1. Être à l’écoute et rendre compte – mesure les droits politiques, civils et les droits de l’homme ;
  2. Instabilité politique et violence – mesure la probabilité de menace de violence contre les gouvernements, voire la probabilité de leur renversement, y compris le terrorisme ;
  3. Efficacité des pouvoirs publics – mesure la compétence de la bureaucratie et la qualité de la prestation du service public ;
  4. Fardeau réglementaire – mesure l’incidence de politiques non favorables au marché ;
  5. État de droit – mesure la qualité de la mise en application des contrats, la police et les tribunaux, y compris l’indépendance du judiciaire, et l’incidence de la criminalité ;
  6. Maîtrise de la corruption – mesure l’abus des pouvoirs publics à des fins lucratives, y compris la grande et la petite corruption (et le détournement des biens de l’Etat par les élites).

Salif D. CHEICKNA

salifou.dabou@fratmat.info