Lobbying: ‘‘Les pays africains devront faire confiance aux cabinets africains’’, conseille un lobbyiste ivoirien

Le lobbyiste, l'Ambassadeur Hamilton Houphouët Boigny
Le lobbyiste, l'Ambassadeur Hamilton Houphouët Boigny
Le lobbyiste, l'Ambassadeur Hamilton Houphouu00ebt Boigny

Lobbying: ‘‘Les pays africains devront faire confiance aux cabinets africains’’, conseille un lobbyiste ivoirien

Lobbying : ‘‘Les pays africains devront faire confiance aux cabinets africains’’, conseille un lobbyiste ivoirien

Dans un article disponible sur son site Internet, en début de semaine et intitulé « Lobbying: Ce que dépensent les pays africains aux Etats-Unis », l’hebdomadaire Jeune Afrique révèle que le Maroc « figure dans le Top 10 des pays ayant le plus investi dans le lobbying aux États-Unis », selon un rapport récent de « Sunlight Fundation, une Organisation non gouvernementale (Ong) américaine qui agit pour la transparence de la gestion de l’argent public. » C’est la bagatelle de 4 millions de dollars américains que dépense ce pays.

Outre le Maroc, le Nigeria, la Libye et l’Afrique du Sud sont cités comme les pays africains qui ont recours aux cabinets de lobbying américains. Les raisons de ce recours peuvent être économique ou politique. En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, le rapport Sunlight Fundation n’est pas explicite.

Ce qui ne veut pas dire forcément, selon le lobbyiste ivoirien Hamilton Houphouët Boigny, que ce pays n’a pas recours à ce procédé. Saluant la discrétion de la Côte d’Ivoire en la matière, il a expliqué dans un communiqué dont Fratmat.info a reçu copie, le 19 juin dernier que les pays africains devront de plus en plus faire confiance aux cabinets de lobbying africain.

En 2000, ce sont près de 150 millions de dollars américain que des Etats africains ont payés dans le cadre du lobbying pour défendre leurs intérêts, révèle la publication économique, Les Afriques. Des sommes qui auraient pu être investies dans plusieurs secteurs tels la santé, l’éducation, la lutte contre la pauvreté, l’autonomisation de la femme.

Selon lui l’accréditation auprès de l’Union Européenne et de certains fonds souverains du Cabinet Lobbyist-République qu’il dirige, est une opportunité pour de nombreux pays africains. Ce, au regard de l’absence de professionnels africains dans ce secteur qui livre le continent au diktat d’autres lobbyistes, explique-t-il.

Son cabinet « ambitionne d’accompagner les Etats Africains dans les grandes négociations sur le plan international, à travers la mise à disposition de son réseau d’hommes d’affaires influents dans le monde. »

Après une dizaine d’année passée dans les arcanes de la diplomatie, S.E.M Hamilton Houphouët Boigny qui est l’un des petit fils du père fondateur de la Côte d’Ivoire, entend mettre son expertise à la disposition de son pays.

Ayant été aperçu dans plusieurs capitales africaines avec certains dirigeants du Top 15 des sociétés asiatiquesspécialisées dans le bâtiment et les travaux publics (Btp), chemin de fer, mines, barrages hydroélectriques, etc. Les entrées du fondateur de Lobbyist-République en Chine, en Europe de l’Ouest et de l’Est constituent un atout pour certains pays africains, mentionne la note.

Interrogé sur les ambitions de son cabinet, l’ancien Consul Honoraire de la Guinée Bissau en Côte d’Ivoire, a répondu poliment que la ligne de conduite de la famille Boigny lui « interdit de s’étaler dans la presse ». Et d’indiquer que la concurrence est « rude » dans le secteur. Déplorant le fait que les autres cabinets de lobbying se « sucre sur le dos de l’Afrique depuis longtemps », il propose une nouvelle démarche. Dans laquelle, il entend « intégrer la veille et l'intelligence économique pour bâtir sa stratégie d’influence. »


CHEICKNA D. Salif

salifou.dabou@fratmat.info