Les indicateurs du rapport CPIA : La gestion et institutions du secteur public a le taux le plus élevé de notation

Les indicateurs du rapport CPIA : La gestion et institutions du secteur public a le taux le plus élevé de notation

Les indicateurs du rapport CPIA : La gestion et institutions du secteur public a le taux le plus élevé de notation

Sur les quatre grands indicateurs qui permettent d’évaluer les politiques et institutions en Afrique (Cpia) dans les pays, la gestion et institutions du secteur public a le taux le plus élevé de notation. Selon l’économiste en chef de la région Afrique de la Banque mondiale, Albert Zeufack, ce pilier (pilier D) porte à lui seul un taux de 68% devant les trois autres piliers combinés qui sont la gestion économique (A) ; politiques structurelles (C) ; politiques d’insertion sociale et d’équité (D), qui donnent un taux de 24% et d'autres facteurs qui ont un taux de 8%.

« Le groupe D couvre les questions de gouvernance et de capacité du secteur public : les droits de propriété et la gouvernance fondée sur des règles, la qualité de la gestion budgétaire et financière, l’efficacité de la mobilisation des recettes ; la qualité de l’administration publique et la transparence, redevabilité et corruption dans le secteur public. Une gouvernance efficace et une capacité accrue du secteur public donnent lieu à de meilleurs résultats et des services plus performants dont jouissent les citoyens et les entreprises, créant ainsi un environnement propice au développement », soutient le rapport rédigé sous la direction de de Punam Chuhan-Pole, économiste principale à la Banque mondiale et l'une des actrices principales de ce rapport.

Le rapport Cpia, rendu public le mercredi 12 septembre varie d’un pays à un autre. Le Rwanda s’est  positionné à la première place avec un score de 4. Il est suivi du Sénégal (3,8) et du Cap vert (3,7) . Les pays sont notés sur une échelle de 1 (note la plus faible) à 6 (note la plus élevée) pour 16 indicateurs de développement regroupés dans quatre catégories « En 2017, les pays africains ont bénéficié d’un environnement mondial plus favorable qui leur a donné l’espace nécessaire pour introduire des réformes », explique Punam Chuhan-Pole. Qui, note, par ailleurs que  les pays ont été près de 30 % plus nombreux qu’en 2016 à améliorer leurs politiques et institutions nationales. Et La conjoncture économique mondiale a profité dans une certaine mesure aux pays de l’Afrique subsaharienne, où l’activité économique s’est redressée suivie d’une baisse des pressions exercée des structures politiques et institutionnelles faibles.

Cependant, souligne l’étude, des pays comme le Nigeria, le Kenya, l’Ethiopie ont été retrogadés en 2017 en raison de la politique macroéconomique notamment au niveau de la soutenabilité de la dette.

De l’avis de l’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, les pays devraient accorder plus d’attention à cet outil important et l’utiliser (Cpia). Car,  « non seulement, un meilleur score permet d’augmenter le montant des financements concessionnels octroyés par la Banque mondiale, mais aussi parce que c’est un excellent outil pour élaborer et suivre les politiques publiques »,a-t-il ajouté.

 

Kamagaté Issouf

issouf.kamagate@fratmat.info