Transport routier: La dégradation du réseau fait perdre 1200 milliards à l’Etat

Une route pratiquement esquintée à Abidjan
Une route pratiquement esquintée à Abidjan
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Transport routier: La dégradation du réseau fait perdre 1200 milliards à l’Etat

Transport routier : La dégradation du réseau fait perdre 1200milliards à l’Etat

Selon le directeur général du fonds d'entretien routier (Fer), Fofana Siandou,  l’état de dégradation avancé des routes fait perdre 1200  milliards Fcfa à l’Etat ivoirien. Cette information est tirée du magazine «  L’Espoir » de la banque mondiale, dans sa publication n°10 du mois d’août 2013.

« L’absence d’entretien des routes aurait conduit à la dégradation de plus de 60 % du réseau routier et fait perdre à l’Etat ivoirien  1200 milliards de Fcfa au titre des recettes fiscales », a souligné le directeur général du fer. Pourtant, selon lui,  ce manque à gagner pourrait constituer  une manne essentielle dans le développement économique du pays.

Le réseau routier, qui jouait jadis un rôle important dans le tissu économique de la sous-région et affichait  un taux de 5% dans le produit intérieur brut (Pib), a perdu de sa superbe. Ainsi, « Pour les 10 prochaines années, il faudrait en moyenne 275 milliards Fcfa par an pour entretenir le réseau. Pour la seule année 2013, le Fer évalue à 300 milliards de Fcfa (environ 600 millions Usd) les investissements nécessaires à l’entretien des routes », avance le document de la Banque mondiale.

Comme constaté, le réseau  routier ivoirien se porte mal. Car, sur 82000 km linéaires, l’entretien a porté seulement sur 55000 km de route.

L’axe Abidjan- Ouagadougou qui constitue une zone motrice du trafic de marchandise a besoin, selon l’étude de la Banque, d’une réhabilitation. Ce, pour faciliter l’écoulement des produits entre la Côte d’ivoire et les pays de l’hinterland. Et, par-dessus tout, désenclaver ces zones du Burkina Faso.

A cela s’ajoute le problème du racket qui constitue un frein au développement du transport terrestre. Mais, l’intransigeance de l’Unité de lutte contre le racket (Ulcr) a contribué à réduire considérablement le fléau.

 

« Un an après la création de l’Ulcr grâce au projet Pare-Pme financé par la Banque mondiale, la donne a changé. La répression des actes de racket a permis avec l’aide du tribunal militaire, d’intenter 14 procès contre ceux que nous appelons les racketeurs. Ces procès ont eu lieu en Janvier dernier, impliquant 34 corps habillés parmi lesquels des gendarmes, des policiers et des éléments des Frci », a indiqué le commissaire Oura .K Alain, commandant de  l’Ulcr.

 Malgré quelques réticences dans certaines zones,  Il note que la création de 33 postes de contrôle instituée grâce à une circulaire  interministérielle a permis de réduire au maximum le phénomène du racket.

 

Kamagaté Issouf

Issouf.kamagate@fratmat.info