Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse: Joseph Séka Séka annonce des actions concrètes

Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse: Joseph Séka Séka annonce des actions concrètes

Elle a permis au ministre Joseph Séka Séka, avec à ses côtés sa collègue le Dr Raymonde Goudou-Coffie de la Modernisation de l’administration et de l’Innovation du service public, et en présence du corps préfectoral et des élus du Bélier, de lancer à la population des messages de sensibilisation. Et surtout d’annoncer les actions concrètes que le gouvernement compte initier comme le planting d’arbres.

Le ministre a fait cette déclaration forte qui rend pleinement compte du danger qui guette les Ivoiriens. « La Côte d’Ivoire n’est pas un pays désertique, mais le désert est à nos portes », s’est-il inquiété.

Cette interpellation invite, au-delà d’une simple prise de conscience, à des actions vigoureuses dont le but est d’inverser durablement la tendance baissière du niveau du couvert végétal national.

Au nom du gouvernement de la République de Côte d’Ivoire, le Pr Joseph Séka Séka y est allé de son lot d’actions concrètes. Toumodi, région à cheval entre la forêt et la savane va servir de pôle pilote de la lutte contre la désertification et la sécheresse. Les campagnes de planting d’arbres comme ce fut le cas lundi dans le chef-lieu de Région du Bélier, vont permettre de créer de nouvelles forêts qui vont capter les gaz à effet de serre responsables de la désertification et de la sécheresse.

Les populations sont expressément priées de ne plus vendre leurs terres aux orpailleurs clandestins. Qui, à côté de la richesse qu’ils leur font miroiter, détruisent le couvert végétal, empoisonnent les eaux et annihilent ainsi par leurs activités, de véritables possibilités de faire de l’agriculture de subsistance pour la sécurité alimentaire des villageois.

Le Pr Joseph Séka Séka, ministre de l’Environnement et du Développement durable a rappelé le thème de la Journée mondiale 2019 de lutte contre la désertification et la sécheresse: « Cultivons l’avenir ensemble ». Il a mis en évidence pour la Côte d’Ivoire, le slogan rattaché à ce thème: « Attention au désert lorsque nous cultivons ensemble l’Avenir que nous voulons. »

Par sa voix, le gouvernement voulait ainsi interpeller tout le monde sur la problématique de la gestion durable des terres ivoiriennes plus que jamais exposées à la désertification et la sécheresse qui sont un frein au développement des cultures vivrières. Et Toumodi, qui utilise le bois de chauffe, pratique l’agriculture extensive et les cultures sur brûlis, qui utilise le feu pour traquer les agoutis et extraire le vin de palme, n‘échappe pas au phénomène de la dégradation des terres.

La ministre Raymonde Goudou-Coffie, fille de Toumodi, a reconnu que tous les éléments contenus dans le tableau décrit par son collègue, actionnent les clignotants écologiques de la désertification. Elle a redit la volonté des populations avec à leur tête le corps préfectoral et tous les élus notamment, le conseil municipal qui a un plan stratégique de lutte contre la désertification, à s’impliquer pleinement dans la sensibilisation comme les 30 autres régions du pays, contre les méfaits de ce fléau. Dont l’autre pendant qui reste une préoccupation fondamentale, se caractérise par la baisse de la productivité des terres. Ce qui fragilise tous les efforts des braves femmes, relève la ministre, surtout dans leur détermination à faire du vivrier leur principale source de revenus tout en apportant de quoi nourrir les populations.

Elle a, pour finir, engagé les forces vives du Bélier à s’approprier toutes les actions concrètes initiées par le gouvernement et à suivre ses directives et orientations pour lutter contre tous les facteurs susceptibles d’empêcher de relever le défi de la désertification et de la sécheresse. Et de privilégier la gestion durable des terres par une lutte féroce contre la désertification.

Onu-Environnement et la Bad ont réaffirmé leur soutien aux côtés de la Côte d’Ivoire pour relever les défis de cet important chantier. Non sans rappeler l’ampleur des conséquences de la dégradation, de la rareté des terres et des effets du changement climatique sur l’agriculture. Toutes choses qui fragilisent la structure des relations dans les sociétés et communautés humaines et entraînent des litiges fonciers et des crises de cohabitation.

Dircom MMAISP