Jaad 2018 : L’hévéaculture une source d’emploi avec 56 000 saigneurs recherchés

Jaad 2018 : L’hévéaculture une source d’emploi avec 56 000 saigneurs recherchés

Albert Konan, secrétaire exécutif du Fonds de développement de l’hévéa en Côte d’Ivoire (Fdh), de prime abord, a expliqué en quoi consiste le métier de saigneur. Il dira, en substance, qu’il s’agit de recueillir le latex. « C’est un travail qui se pratique durant trois heures dans la journée, de 6h à 9h. Le reste du temps, vous pouvez vaquer à d’autres occupations », a-t-il précisé. Pour lui, les jeunes qui vont accepter d’exercer ce métier pourront donner un sens à leur vie. C’est pourquoi il a plutôt voulu que ce ne soit pas des diplômés, mais plutôt des jeunes qui vivent en milieu rural et qui ont envie de sortir de leur situation de précarité. « Ce travail procure à celui qui le pratique un salaire mensuel qui oscille entre 50 000 à 150 000 FCfa », a-t-il ajouté. Albert Konan a souligné que les saigneurs ont un profil de carrière. En fonction de leur performance et leur assiduité au travail, ils peuvent gravir les échelons pour devenir contrôleur de saignée ou encore chef des saigneurs avec, bien entendu, des effets financiers.

Eugène Krémien, président de l’Apromac, a affirmé que l’hévéaculture est un véritable pourvoyeur d’emplois pour la jeunesse ivoirienne. C’est pourquoi il a encouragé les jeunes à non seulement embrasser le métier de saigneur, mais surtout à devenir des planteurs d’hévéa. Comme toute activité,  elle connaît des hauts et des bas, a-t-il dit, mais l’hévéaculture procure à celui qui la pratique des revenus 10 mois sur 12 dans l’année. Il a rassuré que le Gbêkê n’est pas une région au climat hostile à cette culture. C’est vrai qu’il ne pleut autant que dans certaines régions au sud de la Côte d’Ivoire, cependant le président de l’Apromac a rassuré qu’avec les conseils des techniciens en la matière, tout producteur dans la région peut réussir son activité et en tirer profit.

Il fait savoir que le Fonds hévéa, entre 2009 et 2018, a créé 120 mille hectares de plantations d’hévéa et formé 12 mille personnes aux différents métiers dans ce secteur, à savoir des saigneurs, des pépiniéristes, des greffeurs et des régisseurs.

C KAZONY