Innovation agricole et agropastorale : Kandia Camara engage les élèves

Innovation agricole et agropastorale : Kandia Camara engage les élèves

Innovation agricole et agropastorale : Kandia Camara engage les élèves

Hier, Kandia Kamissoko Camara, ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement technique, a effectué une visite des stands du 4e Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (Sara). Ce déplacement de la représentante du gouvernement s’est soldé par un panel sur l’entrepreneuriat des jeunes en milieu agricole. Et comme un cours magistral, Kandia Camara n’a pas manqué ce rendez-vous avec les élèves qui ont assisté en grand nombre à cette communication. « Nous comptons sur vous pour introduire l’innovation dans l’agriculture et l’élevage », a lancé le ministre au cours de ce panel qu’elle a co-animé avec son homologue de l’Agriculture et du Développement rural ainsi que Irié Lou Irié Collette, Pca de la Fédération nationale des sociétés coopératives de vivriers en Côte d'Ivoire (Fenascovici).

En vue de réduire la pénibilité du travail, le ministre est formelle : « Nous ne devons plus traire la vache avec la main, cultiver avec la daba », a insisté le ministre. Selon elle, l’innovation devrait contribuer à attirer beaucoup plus de jeunes, car la majorité des agriculteurs aujourd’hui ont « plus de 60 ans ». « Si rien n’est fait, dans quelques années, nous aurons du mal à nourrir les Ivoiriens », lance-t-elle comme un avertissement.

Elle a rappelé à ces centaines d’élèves qui l’ont accueillie à l’arrivée avec beaucoup de ferveur qu’ils ont aujourd’hui la chance d’être à l’école, ce qui ne l’a pas été pour bon nombre d’agriculteurs et d’éleveurs en Côte d’Ivoire.

Comme elle l’explique, c’est une « opportunité » que les élèves doivent saisir pour moderniser la filière agropastorale en Côte d’Ivoire, un pays à vocation agricole. Ce secteur, à lui seul, représente entre 25 et 35% du Pib, entre 40 et 70% des recettes d’exportation selon les années, offre 2/3 des emplois. Secteur pourvoyeur d’emplois, le ministre a invité la jeunesse à l’embrasser. « Nous avons beaucoup de diplômés, mais au chômage. Il n’y a pas de chômage dans l’agriculture ». Conscient de l’importance du couple agrictulture-élévage, selon le ministre, le programme entrepreneurial mis en place par l’État, dans les écoles, portant sur ces secteurs se comporte mieux au point de susciter beaucoup d’intérêt chez les élèves.

« En voyant cette mobilisation, la relève est assurée. Je suis convaincue que vous allez faire mieux que nous », s’est félicité Coulibaly Mamadou Sangafowa, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural qui estime également que la « modernisation » de ce secteur est nécessaire pour le développement du pays. Irié Lou Irié Collette, la « Reine du vivrier », a partagé son expérience avec les élèves, mais également avec toute la communauté éducative. A cette occasion, elle a invité les apprenants « à la confiance en soi, à la détermination, au courage et surtout au respect des parents ». « L’argent ne tombe pas du ciel », conclut-elle.

ANOH KOUAO