Industrie chocolatière : Des tablettes fabriquées en milieu rural à Yamoussoukro

Industrie chocolatière : Des tablettes fabriquées en milieu rural à Yamoussoukro
Industrie chocolatière : Des tablettes fabriquées en milieu rural à Yamoussoukro
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Industrie chocolatière : Des tablettes fabriquées en milieu rural à Yamoussoukro

Cette production représente les premières retombées d’un vaste projet de transformation de fèves de cacao par les coopératives de la région du Bélier, notamment l’Entreprise coopérative de Yamoussoukro (Ecoya). Le chocolat en question porte le nom de cette coopérative.

Mis en place il y a deux ans, par un groupe de chocolatiers ivoiriens dénommé Instant Chocolat, « le projet vise en effet à transformer 10% de la récolte des planteurs de cacao organisés au sein d’une coopérative, en produits finis chocolatés prêts à la consommation publique », a expliqué Axel Emmanuel, l’un des chocolatiers.

Il ajoute que le projet doit permettre de fournir aux femmes des coopératives de cacao des connaissances sur les techniques de sélection des fèves de cacao destinées à la chocolaterie, les mesures d’hygiène pour leur transformation ainsi que les techniques de leur torréfaction.

Instant Chocolat vise également l’emploi de 100 femmes dans la coopérative travaillant dans la transformation complète du cacao en chocolat sur toutes ses formes. « Il peut être noir ou blanc mais contient 31% de beurre de cacao; ce qui le rend très fluide et permet ainsi de réaliser un enrobage plus fin qu’un enrobage classique », a précisé Axel Emmanuel.

En trois ans, a-t-il souligné, le projet comptera 250.000 femmes issues des 2500 coopératives recensées en Côte d’Ivoire. « Et le modèle économique offrira une masse salariale de 9 milliards FCfa par an au bout de la 3e année », a indiqué le chocolatier-pâtissier.

‘‘Ce bonus financier réduira le taux de pauvreté en plus d’améliorer les conditions de vie des femmes des producteurs de cacao’’, a-t-il conclu.

Assurant 40% de l’offre mondiale de fèves de cacao, la Côte d’Ivoire reste le premier producteur mondial de ce produit mais ne transforme que 35% de sa production moyenne annuelle de 1,5 million de tonnes. Son objectif pour obtenir davantage de valeur ajoutée est de passer d’ici 2020 à un taux de transformation de 50%.

 

FAUSTIN EHOUMAN

(Source : Apa)