Antennes téléphoniques à proximité des bâtiments/Isaac Dé: “Ces relais n’ont aucun effet nocif sur la vie des populations”

Claude Isaac Dé, ministre ivoirien de l'Economie numérique et de la Poste.
Claude Isaac Dé, ministre ivoirien de l'Economie numérique et de la Poste.
Claude Isaac Du00e9, ministre ivoirien de l'Economie numu00e9rique et de la Poste.

Antennes téléphoniques à proximité des bâtiments/Isaac Dé: “Ces relais n’ont aucun effet nocif sur la vie des populations”

Le Vitib

Le développement du Vitib est en bonne voie. Les travaux de voirie, de réception des espaces, d’approvisionnement en électricité et eau, d’assainissement sont achevés. Plusieurs projets financés par Eximbank inde sont achevés. Il ne reste plus que le projet construction d’une usine de montage d’ordinateurs qui est en cours d’achèvement.

Le Vitib accueille déjà plusieurs câbles sous-marins, une antenne Vsat, des data centers, une trentaine d’entreprises déjà établies. Le 30 juin dernier, nous avons inauguré l’hôtel des entreprises, nouveau siège du Vitib. Nous avons aussi des entreprises locales qui sont s’installées et qui s’installent. A titre d’exemples, nous avons au sein du Vitib une entreprise de doublage en langue française.

Elle assure la traduction en français de la plupart des films nigérians ou ghanéens, des centres de formation, des laboratoires d’analyse de l’Adn reliés pouvant assister la police scientifique, réaliser des tests de paternité... tout ceci, pour dire que l’écosystème se met en place.

Actuellement, nous faisons un travail stratégique pour mieux cibler tout ce qui va se faire et doit se faire au niveau du Vitib. Les dernières évolutions du secteur nous amènent à revoir le concept même de la zone. Le projet étant conçu il y a dix ans, il faut tenir compte des évolutions et des nouvelles contraintes et des nouveaux enjeux.

Le Vitib, c’est aujourd’hui 180 ha disponibles aménagés, sur une superficie totale de 640 ha. Des études, des conventions d’étude et d’aménagement sont en cours d’exécution. Des réflexions sont aussi en cours sur le financement d’opérations.

Nous aurons bientôt les résultats pour pouvoir mieux orienter la structuration du Vitib. Le Vitib doit être le poumon de tout ce qui est développement au niveau des Tic et de la Biotechnologie pour que le Grand Abidjan devienne le hub en matière de technologie et de communication.

Les pylônes au-dessus des bâtiments

La construction de pylônes au-dessus des bâtiments est nécessaire pour assurer une bonne couverture et l’accessibilité aux réseaux de télécommunications. Ces pylônes comportent des antennes-relais qui ne posent pas de conséquences particulières sur la vie des populations. Elles sont configurées de manière à émettre des ondes dans les limites acceptables et autorisées pour ne pas avoir d’impacts sur la santé.

L’Agence ivoirienne de gestion des fréquences (Aigf) effectue ses contrôles régulièrement. L’Aigf organisera, avant la fin de cette année 2019, un forum sur les rayonnements non ionisants (Rni) dont l’objectif est de sensibiliser les parties prenantes et la population sur la problématique des Rni.

Conclusion du ministre

Mesdames et messieurs les journalistes, nous venons d’échanger sur des thématiques qui concourent sans aucun doute à l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens. Et je suis persuadé que nous n’avons certainement pas eu assez de temps pour aborder dans le fond et surtout épuiser certains sujets de notre secteur d’activité dont la transversalité n’est plus à démontrer.

Je voudrais également profiter de cette tribune pour demander à mon cabinet et aux structures sous tutelle, dont les DG sont tous présents, de se rendre tous et toujours disponibles pour que la presse gouvernementale informe largement nos populations des acquis et du développement du secteur de l’économie numérique. Sous la haute autorité et sous la direction de M. le Premier ministre, je voudrais redire ici l’engagement du ministère de l’économie numérique et de la poste à poursuivre inlassablement le travail de relèvement de la maturité numérique de notre pays.

Nous poursuivrons la construction d’un environnement global des Tic qui renforcera l’action et l’efficacité des acteurs économiques, sans oublier l’apport combien important dans l’amélioration des conditions de vie de nos populations. Les Tic constituent aujourd’hui un facteur avéré de développement économique et social à l’échelle planétaire.

Elles offrent des possibilités illimitées dans le traitement rapide des données, dans la fourniture de base dans tous les domaines de la vie des citoyens, en transcendant les limites géographiques et temporelles. Les perspectives sont également grandes ; car il s’agit fortement de transformer la société ivoirienne en une véritable économie numérique.

Les réformes engagées nous ont permis de gagner des places dans le classement de l’IDI, en matière de cybersécurité en Afrique subsaharienne. Et d’autres projets et réformes sont en cours, notamment e-Agriculture, e-Education, e-Handicap, et la poursuite de la dématérialisation des procédures administratives et l’amélioration des services aux citoyens. Notre ambition est de renforcer la confiance et poursuive la transformation numérique de notre économie afin d’atteindre les objectifs de développement durable.

Les défis sont certes nombreux, mais fort heureusement, la Côte d’ivoire dispose déjà d’atouts majeurs que nous venons de vous révéler. Notre pays, qui s’est résolument engagé sur la voie du développement, est plus que convaincu que les Tic y contribueront de façon forte et importante. Car il est bon de rappeler qu’investir dans l’économie numérique, c’est investir dans l’avenir. Et vu la place que prennent les Tic tous les jours dans notre vie, l’avenir n’est plus envisageable sans elles.

Je voudrais remercier sincèrement mesdames et messieurs les journalistes pour le remarquable travail d’information de nos activités, de vulgarisation et de sensibilisation au bon usage du numérique dans notre pays. Notre secteur a besoin d’être mieux connu ; les populations ont besoin d’apprendre et de comprendre.  Nous devons savoir ce qui se fait ailleurs, de façon à imiter les meilleurs exemples. Et je dois dire, en la matière, Fraternité Matin fait sa part.

Je salue également cette belle tribune qui vient de nous être offerte, car elle peut servir au rapprochement des acteurs, aider au partage d’expériences et sensibiliser les populations aux enjeux du développement du numérique dans notre pays. Je vous remercie pour votre aimable et bienveillante écoute.

Coordination:
Germaine Boni

Retranscription:
Germain Gabo, Aboubakar Bamba, Anoh Kouao, Casimir Djezou, Isabelle Somian, Marcel Appena, Emeline Péhé, Francis Kouamé, Guy-Assane Yapy, Dramous Yéti, Hervé Adou, Faustin Ehouman, Marie-Ange Akpa.