Iffou: De grands projets pour désenclaver la région

Le bitumage des grandes artères de la région sera l’atout qui permettra le renouveau de l’Iffou.
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Iffou: De grands projets pour désenclaver la région

Ce n’est un secret pour personne, Alassane Ouattara est annoncé, dans le premier trimestre de l’année 2014, dans la région de l’Iffou. Même si cette visite sera l’occasion pour tous de remettre au Président de la République des doléances en vue du développement de la région, élus, cadres et populations veulent, en attendant ce moment historique, jouer leur partition. Dans ce sens, tous s’activent pour poser les jalons d’un retour au premier plan. Et le Conseil régional l’a si bien compris en engageant toutes les forces vives de la région, dans une réflexion qui a abouti à l’identification de 330 projets à réaliser d’ici cinq ans, pour permettre à Daoukro et sa région de changer de cap et de participer activement à l’émergence tant souhaitée par Alassane Ouattara.

En fait, le Conseil régional dirigé par Koumoué Koffi Moïse a pris le taureau par les cornes en investissant les 288 villages de la région, pour recueillir les préoccupations des uns et des autres. Mieux, en partenariat avec l’Anader, plusieurs ateliers de planification des actions de développement de la région se sont tenus simultanément dans les trois départements, à savoir Daoukro, M’Bahiakro et Prikro. Au terme de ceux-ci et en présence du corps préfectoral conduit par le préfet de région, préfet du département de Daoukro, Albert Koffi Akpolleh, le premier responsable de la région a égrené toutes les réalisations prévues pour sortir cette zone de sa léthargie.
                                        
Pour Koumoué Koffi, les objectifs prioritaires visent les secteurs sociaux de base tels que la santé, l’éducation, le logement, l’hydraulique villageoise, l’électrification rurale et l’entretien routier. Il a souligné que son souhait est de pouvoir réaliser la mise en place d’un système d’adduction d’eau potable de toute la région, à partir du fleuve Comoé. Ainsi que l’électrification villageoise par l’énergie solaire dans le cadre d’une opération pilote sans exclure la moyenne tension.  Mais le préalable du développement de la région passe par la route. « En ce qui concerne la région de l’Iffou, le préalable pour atteindre un développement durable est le désenclavement par la réalisation du bitumage des voies suivantes : Akoupé-Kotobi ; Daoukro-rond-point Prèprèssou-Ananda-M’Bahiakro ; Amoikonkro-pont sur le fleuve Comoé-Aprompronou ; Ouellé-Prikro-Famienkro-Sérébou ; Kongoti-Ettrokro-Samanza et enfin un bac sur le fleuve Comoé avec, en perspective, la réalisation d’un pont.  Etant entendu que la réhabilitation de la voie Daoukro-Ouellé-Ananda-Bocanda-Dimbokro-Toumodi est un impératif incontournable », a précisé Koumoué Koffi. Un programme très ambitieux. Mais le président du Conseil régional veut s’inspirer du premier Président de la Côte d’Ivoire, feu Félix Houphouët-Boigny dont il a été un collaborateur. « Je voudrais m’inspirer de l’approche du Président Houphouët.

A partir de 1985, il a fait établir un programme «perspectives 2000». Par la suite, il a fait établir un autre programme plus ambitieux : «comment faire pour que la Côte d’Ivoire soit un pays développé. Et ce programme continue d’orienter les actions de développement de tous ses successeurs», a-t-il indiqué. Pour y arriver, M. Koumoué compte sur le financement de l’Etat, mais aussi et surtout sur le secteur privé dans le cadre du partenariat public- privé. Et la prochaine visite du Chef de l’Etat sera un atout pour susciter tous ces pôles de développement.
                  
L’attente des populations
Le programme peut-il se réaliser ? Telle est la grande interrogation des populations. Mais, elles sont confiantes vu que cette fois-ci, pour les questions de développement, elles ont été associées. Pour Kouassi Martial, planteur à M’Bahiakro, le fait que les autorités politiques soient venues à leur rencontre pour écouter leurs préoccupations est déjà une avancée notable. « Avant, les gens restaient dans leurs bureaux et réfléchissaient à notre place. Aujourd’hui, ils sont venus nous consulter, c’est bon signe. Il faut entamer ce que nous pouvons faire et saisir l’occasion de la visite du Président de la République pour exposer les obstacles » , renchérit-il.

Même son de cloche pour Attoungbré Anatole, enseignant à Prikro. « Le plus important, c’est de commencer quelque chose. C’est inadmissible que la région du président Bédié soit dans un tel état. Il ne faut pas tout attendre de lui. Si nos politiciens et cadres ont compris, c’est tant mieux », souligne-t-il. C’est dire que les populations, dans leur ensemble, veulent un renouveau pour la région. C’est maintenant au Conseil régional et autres élus de le comprendre.
   
Edgar Yéboué
Correspondant Régional