Hommage à babacar Ndiaye : Joseph Stiglitz appelle les pays africains à adopter une stratégie coordonnée pour le succès

Hommage à babacar Ndiaye : Joseph Stiglitz appelle les pays africains à adopter une stratégie coordonnée pour le succès

Hommage à babacar Ndiaye : Joseph Stiglitz  appelle les pays africains à adopter une stratégie coordonnée pour le succès

La série de conférences Babacar Ndiaye, organisée par la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank), a débuté dimanche à Washington D.C. avec le prix Nobel Joseph Stiglitz, qui a insisté sur le fait que les pays africains devaient adopter une stratégie coordonnée englobant les secteurs de l’agriculture, de l’industrie, des minerais et des services afin de parvenir au même succès que celui auquel avait mené jadis la stratégie axée sur les exportations de produits manufacturés.

Afreximbank a lancé la série de conférences Babacar Ndiaye en hommage au défunt Dr Babacar Ndiaye, Président de la Banque africaine de développement (Bad) de 1985 à 1995, pour ses nombreuses et importantes contributions au développement économique de l’Afrique, en particulier, le rôle essentiel qu’il a joué dans la création d’Afreximbank. Outre le fait qu’il a permis à la Bad d’obtenir une notation triple A, Dr Ndiaye, décédé en juillet 2017, a participé à la fondation de plusieurs autres institutions continentales, dont Shelter Afrique et la Table ronde des hommes d’affaires d’Afrique. Il est également reconnu pour avoir soutenu de nombreux jeunes entrepreneurs qui contribuent à bâtir l’Afrique aujourd’hui.

Lors d’une présentation intitulée « De la croissance axée sur des exportations à forte valeur ajoutée à une stratégie de croissance inclusive du 21e siècle pour l’Afrique », première conférence Babacar Ndiaye, Pr Stiglitz, économiste et professeur à l’Université de Columbia, à New York, a affirmé que, tandis qu’une croissance axée sur les exportations avait constitué le pilier de la croissance au cours des cinquante dernières années, les facteurs qui permettaient au secteur manufacturier d’alimenter la croissance ne seraient plus aussi efficaces dans l’avenir.
Une autre stratégie ayant en partie les mêmes effets que ceux du développement axé sur les exportations de produits manufacturés, est donc nécessaire, a-t-il expliqué.

« La nouvelle politique de développement devra explicitement comporter plusieurs axes, relevant les multiples défis que le secteur manufacturier arrivait à relever », a souligné Prof. Stiglitz.

D’après lui, les gouvernements devront jouer un rôle important dans la nouvelle transformation structurelle visant à mener vers une économie moderne. Cette économie ne serait pas, de manière générale, une économie fondée sur la fabrication mais une économie de services moderne, a-t-il assuré, précisant qu’une agriculture moderne serait essentielle dans la prochaine phase de développement de l’Afrique.

Prof. Stiglitz a mis l’accent sur la nécessité d’un secteur agricole robuste pour permettre le plein emploi, notamment en stimulant la fabrication et les services, et a indiqué que les pays devaient s’efforcer d’inclure une dimension de formation dans l’agriculture et d’autres secteurs.

 Kamagaté Issouf

issouf.kamagate@fratmat.info

Infos : C.S