Habitats sociaux: Isaac De annonce la livraison de 4 000 logements d’ici la fin de l’année

Claude Isaac De, ministre de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme.
Claude Isaac De, ministre de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme.
Claude Isaac De, ministre de la Construction, du Logement, de lu2019Assainissement et de lu2019Urbanisme.

Habitats sociaux: Isaac De annonce la livraison de 4 000 logements d’ici la fin de l’année

En visite sur les sites des projets d’habitats sociaux, économiques et de standing à Ebimpé, à quelques mètres du futur stade olympique d’Anyama et à Grand-Bassam, Claude Isaac De, ministre de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme, a annoncé hier, la livraison de 4000 logements à Abidjan d’ici la fin de l’année.

C’est une nouvelle qui pourrait ravir ces milliers de personnes qui ont souscrit au vaste programme de logements sociaux, économiques et de standing lancé en 2013 par le gouvernement pour résorber l’épineuse question de logements des populations vivant en Côte d’Ivoire. Le pays, en effet, depuis quelques années, fait face à un déficit d’environ 400 000 logements dont 200 000 par an à Abidjan.

C’est pour apporter une réponse à cette situation que le gouvernement et ses partenaires ont décidé de construire 60 000 logements sur tout le territoire dont 50 000 à Abidjan. Selon le ministre, il y a aujourd’hui « une possibilité de livrer entre 1000 et 1200 logements d’ici fin septembre, et 4000 logements dans l’ensemble à la fin de l’année ».

Cette opération ne concerne qu’Abidjan, où se concentre environ cinq millions d’habitants, soit 20% de la population ivoirienne. S’agissant des villes de l’intérieur, leurs habitants devraient patienter. Ces 4000 logements annoncés par le ministre de tutelle devraient porter à près de 10 000 le total de maisons que les souscripteurs auront acquises depuis l’opération pour laquelle le prix plafond des habitats sociaux et économiques se situe à 23 millions de FCfa.

À Ebimpé, sur le site de 65 hectares, c’est une première tranche de 640 logements sur les 8400 qui sera prête en septembre prochain avec le marocain Alliances qui pilote l’opération. « Les travaux avancent bien », s’est félicité brièvement Joseph Philippe, contrôleur du chantier.

À Grand-Bassam, qui rassemble plusieurs promoteurs, les choses progressent aussi. C’est également le cas pour l’entreprise 3CB, qui assure vouloir livrer 150 logements, et près de 435 en 2018.

Quant au promoteur Lys de Marie, au moins 120 habitats seront livrés. Mab Gasnier table sur 200 logements quand CEB Sarl promet 305. « Chaque jour qu’une maison sort de terre, c’est une victoire pour les familles », a fait remarquer le ministre, incitant les promoteurs à accélérer les travaux afin de permettre aux acquéreurs d’occuper le plus rapidement leur maison.

Cependant, sur le terrain, des problèmes liés à l’électricité, à l’eau, au drainage subsistent encore. Des solutions urgentes sont en cours, jurent les services du ministère.

Près de 6 000 litiges fonciers

Le programme de logements sociaux, économiques et standing bien qu’aujourd’hui « la dynamique » soit « en marche », note Claude Isaac De, a connu des difficultés. Au nombre desquelles l’épineuse question des litiges fonciers. Le ministre qui les estime à environ 6 000 assure que le gouvernement travaille au quotidien pour lever les obstacles.

À la tête de ce département depuis janvier 2017, il ne cesse de multiplier les visites de terrain, les rencontres avec tous les acteurs de la chaîne pour accélérer les travaux.  Ainsi, vendredi prochain, il prévoit une rencontre à son cabinet avec les promoteurs immobiliers pour se pencher encore sur les questions relatives aux obstacles.

Objectif: accélérer davantage les travaux.  En effet, les travaux sur les sites de Songon, Grand-Bassam et Bingerville avaient été, à un moment donné, bloqués en raison de la purge des droits coutumiers qui n’avaient pas encore trouvé de solutions. « Aujourd’hui, la confiance est là. Des promoteurs avaient des taux à 14% avec des banques. Cela a diminué pour s’établir à 9% », se réjouit Claude Isaac De. Déjà que le gouvernement a pris des mesures pour réduire la taille des programmes, offrir des facilités à des promoteurs afin de faire bouger des lignes.

Le défi pour le gouvernement, aujourd’hui, explique-t-il, c’est de travailler sur la copropriété et la gestion de l’environnement dans ces nouvelles cités afin « qu’elles soient bien tenues ».

ANOH KOUAO