Le 12 décembre, à l’hôtel Azalaï, à Marcory, ce sont 200 responsables d’entreprises d’Afrique de l’Ouest, notamment des directeurs généraux, directeurs financiers, des administrateurs... qui sont attendus à l’occasion du forum sur la gouvernance des entreprises. Ce projet est une initiative de la société Promotion et participation pour la coopération économique (Proparco), filiale de l’Agence française de développement (Afd) dédiée au financement du secteur privé.

C’est Benoît Lagente, représentant régional de l’Afrique de l’Ouest de la Proparco qui l’a officiellement annoncé, le 24 novembre, au cours d’une rencontre à Cocody avec les médias locaux. « La gouvernance d’entreprise permet d’accéder à beaucoup plus de financement, de mobiliser des ressources. Elle est un accélérateur de la croissance », explique le représentant de la Proparco, qui avait à ses côtés Fatoumata Sissoko-Sy, responsable de l’énergie et des infrastructures et Ange Pascal Kouassi, le chargé d’affaires.

Pour cet évènement, le 1^er du genre dans la région, ce sera l’occasion pour les participants « de réfléchir aux meilleures pratiques sur la gouvernance ». Il est organisé en partenariat avec l’Institut national des administrateurs de Côte d’Ivoire (Inadci), la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci) et la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm).

L’introduction en bourse pour les Pme, la succession et la continuité de l’entreprise, le Conseil d’administration, sont les différents thèmes qui seront abordés. La gouvernance, rappelle le Fonds monétaire international (Fmi), est une vaste notion qui englobe tous les aspects de la gestion des affaires d’un pays, notamment la politique économique, le cadre réglementaire et l’état de droit.

La corruption - l’abus d’autorité ou de confiance dans l’exercice de la puissance publique détournée à des fins d’enrichissement personnelles - y est étroitement liée, la mauvaise gouvernance ouvrant la voie aux abus et incitant davantage à la corruption. « La corruption mine la confiance de l’opinion publique à l’égard des pouvoirs publics. Elle menace aussi l’intégrité du marché, fausse la concurrence et nuit au développement économique », avertit le Fmi.

Depuis 40 ans, la Proparco intervient « en faveur du développement » dans les pays en voie de développement. Ses opérations se concentrent sur des secteurs clés tels que les infrastructures avec un focus sur les énergies renouvelables, l’agriculture et l’agro-industrie, la finance, la santé, l’éducation, etc.

Tous les ans, cette structure qui intervient dans 80 pays, y investit 1,5 milliard d’euros (plus de 982 milliards de FCfa), dont 60% en Afrique. « Il n’y a pas de limite sur le financement en Côte d’Ivoire », rassure le représentant de la Proparco qui couvre 14 pays en Afrique de l’Ouest.

ANOH KOUAO