Finances : La Banque asiatique d’investissement veut changer l’architecture mondiale

Finances : La Banque asiatique d’investissement veut changer l’architecture mondiale

Finances : La Banque asiatique d’investissement veut changer l’architecture mondiale

L’avènement de la Banque asiatique d’investissement pour les  d’infrastructures (Baii), est en train de changer l’ordre mondial qui pourrait profiter désormais  aux pays émergents et les pays en voie de développement.

Lancée  en 2016,  avec un capital de 100 milliards  de dollars, cette banque a pour actionnaire majoritaire la Chine (26%). Ce pays a en réalité défendu la création de cette institution qui se présente comme une alternative devant la politique des institutions de Bretton woods.

«L'expansion de la Baii est révélatrice de l'émergence de la Chine en tant que puissance mondiale qui assume davantage de responsabilités mondiales dans un monde de plus en plus multipolaire. La création de la Banque remet en cause l’ordre financier mondial et offre une alternative de financement précieuse aux institutions existantes de Bretton Woods, à savoir la Banque mondiale et le Fonds monétaire international », a expliqué des actionnaires de la banque.

Considérée comme une banque des pays émergents, le Baii  compte, en plus de la Chine et de la Russie, des membres régionaux, non régionaux, au nombre de 87. Sur les 87 membres actuels, 37 sont des membres non régionaux et des membres potentiels d’Afrique, d’Europe, d’Amérique latine et d’Océanie. Trois pays africains (Égypte, Éthiopie et Madagascar) ont adhéré en tant que membres non régionaux, tandis que le Kenya, l’Afrique du Sud et le Soudan figurent parmi les membres potentiels.

Face au gap infrastructurel (130 milliards dollars/an) constaté en Afrique, la Baii a déjà apporté son soutien en finançant de grands projets d'infrastructures. Et la Banque africaine de développement (Bad) a aussi conclu un protocole d’accord avec la Banque asiatique d’investissement pour les d’infrastructures pour accroitre financement des infrastructures afin d'accélérer l'intégration régionale sur le continent.

Kamagaté Issouf

issouf.kamagate@fratmat.info