Eau potable: Les bailleurs de fonds promettent 200 milliards de Fcfa pour le financement

Le ministre Patrick Achi (au centre) a égrené les efforts consentis par le gouvernement.
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Eau potable: Les bailleurs de fonds promettent 200 milliards de Fcfa pour le financement

La moisson a tenu la promesse des fleurs, même si l’on aurait pu  attendre davantage, au regard du potentiel et de la qualité des institutions financières réunies autour de la table ronde relative au financement de l’eau potable. Au terme du conclave, vendredi, à Abidjan, sur 300 milliards recherchés, le cumul des intentions de décaissements des treize bailleurs de fonds s’élèvent plutôt à 200 milliards de Fcfa.

« Ma conviction est faite que la Côte d’Ivoire a été comprise de ses partenaires. Je m’en réjouis, car c’était l’un de nos objectifs majeurs au démarrage de la table ronde : arriver à faire partager la vision, les stratégies et politiques mises en œuvre pour l’accès à l’eau potable », a déclaré le ministre des Infrastructures économiques.

Mais, ce n’est que partie remise d’autant que Patrick Achi annonce une autre table ronde, dans le courant de décembre prochain, destinée à boucler le financement de besoin.  Qui observe que les partenaires financiers ont été séduits par la stratégie du gouvernement ainsi que les fiches de projets correspondants aux études actuellement en cours et qui seront finalisées dès les prochains mois. Ce sont des projets portant sur les infrastructures de captage, de traitement, de stockage et de distribution d’eau.

Le projet d’alimentation en eau potable, à la fois important et urgent, représente un symbole fort dans le programme du Président Alassane Ouattara. « Il revêt une importance particulière du fait de son objectif qui vise à terme à la résolution du problème de l’approvisionnement en eau potable », a ajouté M. Achi. En effet, alors que le ratio offre-demande était à l’équilibre, à la fin des années 1990, très peu d’investissements ont été réalisés au cours de la décennie passée. Or, pendant cette même période, l’accroissement du taux d’urbanisation, exacerbé par le flux migratoire lié à la crise (surtout dans la capitale économique Abidjan et dans les grandes villes de l’intérieur), a conduit à un déficit structurel de l’offre. 

A la fin de la crise post-électorale, rappelle  le gouvernement, le déficit dans la capitale économique atteignait 35% et celui dans les villes de l’intérieur, en moyenne de 45%. En milieu rural, le taux de panne des pompes manuelles culminait à 70%. 

Lancine Bakayoko