Financement de l’Initiative cacao et forêts: Alain-Richard Donwahi propose une table ronde pour la mobilisation des ressources

Financement de l’Initiative cacao et forêts: Alain-Richard Donwahi propose une table ronde pour la mobilisation des ressources


Ce, pour une réunion d’échanges sur l’état d’avancement de l’Initiative cacao et forêts (Icf) dont le ministre Alain-Richard Donwahi est le président.

S’il a noté que l’Icf avance bien, globalement, le ministre des Eaux et Forêts a néanmoins rappelé l’urgence de la mobilisation des ressources financières pour réaliser des actions concrètes sur le terrain, dans le cadre de ladite initiative.

 Il a proposé, à cet effet, l’organisation d’une table ronde à l’intention des bailleurs de fonds, des partenaires techniques, financiers et privés pour la mobilisation du financement de toutes les activités à mener. « De manière globale, l’Icf donne des satisfactions qui augurent des résultats probants en faveur de la préservation et la restauration de notre couvert forestier. Il est à présent urgent de mobiliser les ressources nécessaires à la bonne mise en œuvre de l’initiative », a déclaré Alain-Richard Donwahi.

L’Initiative cacao et forêts, rappelons-le, vise à stopper la déforestation liée à la cacaoculture par le développement de l’agroforesterie. Le budget consolidé pour sa mise en œuvre s’élève à 126 milliards de FCfa. Il précise les activités à mener, leur programmation annuelle, les zones d’intervention, les impacts attendus et l’étude de faisabilité du projet de traçabilité nationale du cacao.

En termes d’acquis dans le cadre de l’Icf, le ministre Donwahi a souligné l’inventaire des projets et programmes dans les zones prioritaires en cours. Cet inventaire devrait être restitué le 2 juillet. Il a recommandé l’harmonisation des systèmes et mesures de surveillance des forêts et sollicité le soutien des partenaires techniques et financiers en vue de l’adoption d’un système transparent de surveillance par satellite, y compris l'alerte à la déforestation, qui sera mis à la disposition du public.

Pour que toutes les parties prenantes puissent mesurer et suivre les progrès accomplis dans la réalisation de l'objectif global de la lutte contre la déforestation.

L’agriculture, avec son fer de lance, la cacaoculture, reste la principale cause de destruction et de dégradation des ressources forestières en Côte d’Ivoire. De 16 millions d’ha de forêt dans les années 1960, la Côte d’Ivoire ne compte plus qu’environ 3 millions d’ha.

 Pour inverser cette tendance, en plus de l’Icf dans laquelle le pays s’est inscrit, le gouvernement a adopté un nouveau code forestier et une nouvelle politique de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts. L’objectif défini, pour le moment, est d’atteindre 20% de couvert forestier à l’horizon 2030.

FAUSTIN EHOUMAN