Filière porcine: Adjoumani favorable à la mise en place de prélèvements compensatoires pour financer le secteur

Charles Emmanuel Yacé, président de l’Interporci, s’est réjoui de l’implication du gouvernement  dans le développement de la filière porcine.
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Filière porcine: Adjoumani favorable à la mise en place de prélèvements compensatoires pour financer le secteur

La filière porcine pourrait bénéficier, dans les années à venir, de l’appui financier dont elle a besoin pour son plein développement. Cette manne viendra d’un prélèvement compensatoire actuellement à l’étude. «Ma détermination et mon engagement aux côtés de tous les acteurs de la filière porcine pour faire d’eux de véritables professionnels n’est plus à démontrer. C’est dans cette perspective que j’encourage la belle initiative de la Sivac (Société ivoirienne d’abattage et de charcuterie) et de l’Interporci (l’Interprofession porcine) qui travaillent main dans la main pour mettre en place un prélèvement compensatoire significatif et constituer un fonds d’appui au développement de la filière porcine », a déclaré, hier, Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre des Ressources animales et halieutiques, à l’ouverture des Journées de la viande de porc et ses dérivés qui se tient à la Caistab.
En outre, il a annoncé que son département ministériel a décidé de mettre en œuvre un plan de relance de la filière porcine d’un montant global de 4,8 milliards de francs cfa. Celui - ci  comporte neuf composantes: l’amélioration génétique des races porcines ; le repeuplement des élevages; la production d’aliments de bétail; la santé animale et la biosécurité ; la réhabilitation de l’abattoir Sivac ; l’appui aux industries de transformation (charcutiers et salaisonniers); la rénovation des points de vente Gaby ; l’appui aux organisations professionnelles à travers l’Interporci ; ainsi que le renforcement des capacités des acteurs et l’assistance technique.
Ce plan de relance est nécessaire, selon le ministre des Ressources animales et halieutiques, parce que de 1996 à 2010, la filière porcine a connu des soubresauts avec l’épizootie de peste porcine africaine et les crises sociopolitiques. Ces crises ont laissé les élevages dépeuplés de matériels génétiques performants (espèces porcines améliorées). De même, les installations et les équipements ont besoin d’être réhabilités. Or, dans un pays «comme la Côte d’Ivoire qui connaît un déficit chronique en protéines animales, la viande de porc contribuerait, à n’en point douter, à réduire, en un temps relativement court, ce gap, si un accent particulier est mis sur le développement des élevages porcins », a souligné le ministre Adjoumani. 
En effet, le porc est un animal prolifique : 7 à 12 porcelets par mise bas avec, en moyenne, 2 misesbas par an. En outre, il est considéré comme le seul animal domestique qui présente un grand rendement carcasse : 73-75% contre 64-65% pour le poulet, 50-51% pour le mouton, 48-50% pour le bœuf et le lapin, soutient Yacé Charles Emmanuel, président de l’Interporci.
Par ailleurs, la viande de porc, est l’une des plus consommées à l’échelon mondial, en raison de sa qualité nutritive et gustative, de son coût relativement bas, malgré les considérations religieuses et les tabous, a-t-il souligné. Mais en Côte d’Ivoire, elle  est encore méconnue et très peu consommée. D’où ces journées promotionnelles (les 17 et 18 juillet) dont le but principal, selon l’Interporci, est de la présenter sous toutes ses formes aux Ivoiriens afin de promouvoir sa consommation.

David Ya