Filière coton-anacarde: Les acteurs priés de respecter les nouvelles mesures

Avec les réformes engagées, les producteurs peuvent espérer tirer un meilleur parti de leur labeur.
Avec les réformes engagées, les producteurs peuvent espérer tirer un meilleur parti de leur labeur.
Avec les ru00e9formes engagu00e9es, les producteurs peuvent espu00e9rer tirer un meilleur parti de leur labeur.

Filière coton-anacarde: Les acteurs priés de respecter les nouvelles mesures

Filière coton-anacarde: Les acteurs priés de respecter les nouvelles mesures

 

Les acteurs de la filière anacarde sont prévenus.  Les exportateurs n’ont plus le droit d’acheter bord-champ ce produit. Cette tâche est désormais dévolue uniquement aux acheteurs. Les exportateurs et les acheteurs doivent recevoir un agrément de la part du Conseil du coton et de l’anacarde avant de commencer à exercer sur le terrain. Les premiers cités ont, désormais, deux semaines, tout au plus, pour régler les  seconds qui sont tenus d’acheter au comptant avec les producteurs. Et au prix arrêté par ledit conseil.  

Voilà, entre autres, quelques mesures qu’il a prises en vue d’améliorer durablement le revenu des producteurs et permettre à la filière  de prospérer. Elles ont été annoncées aux différents acteurs de la filière par Sanogo Malamine, directeur général dudit conseil, au cours d’une mission organisée par cet organe qui a remplacé l’Autorité de régulation du coton et de l’anacarde (Areca). C’était du 14 au 17 janvier, dans le District des Savanes, précisément à Boundiali, Korhogo et Ferkessédougou.            

Objet de cette mission : expliquer aux différents acteurs les axes stratégiques de la réforme de la filière coton-anacarde  et les modalités  pratiques de leur mise en œuvre.   Au cours des différentes réunions tenues successivement dans ces trois chefs-lieux de région, Sanogo Malamine et son équipe ont mis en garde ceux qui ne respecteront pas ces nouvelles mesures sur le terrain. « Ils seront sanctionnés. Ils verront leurs agréments arrachés, s’ils en ont un, et seront traduits en justice», a-t-il averti.

Il a également promis de mettre tout en œuvre pour assainir la filière anacarde et combattre les acteurs fictifs, afin que le prix de ce produit soit respecté sur le terrain.  Il a, en outre, indiqué que les producteurs recevront la sacherie brousse, dans les tout prochains jours, en vue d’une meilleure conservation de leur production.

Au cours de cette visite, il était accompagné de plusieurs membres de son organe. Parmi lesquels le Pca, Bamba Mamadou, ainsi  que le conseiller technique du ministre de l’Agriculture, N’Golo Diarrassouba.Il a également bénéficié de l’appui des autorités administratives et politiques des différentes régions visitées. 

Le sens de la réforme
La réforme de la filière coton-anacarde a pour objectif de permettre aux acteurs, notamment les producteurs, de tirer un meilleur profit de leur travail. Il s’agit, de façon spécifique, selon le Pca du Conseil du coton et anacarde, Bamba Mamadou, de contribuer, entre autres, à l’amélioration de la productivité, de la production et de la qualité des produits. Ainsi qu’à la mise en place d’un système de commercialisation qui puisse permettre d’offrir aux producteurs un prix minimum garanti équivalant au moins à 60% Caf, a-t-il poursuivi.

Qu’en est-il du coton ?
En ce qui concerne la filière coton, la délégation du Conseil du coton et de l’anacarde a indiqué qu’elle se porte beaucoup mieux. Et que des dispositions ont été également prises afin d’améliorer ses performances. Et d’assurer un accès équitable des producteurs à des semences et des intrants de qualité, en quantité et à temps. Mais aussi à moindre coût (pour ce qui est des intrants). Sanogo Malamine a annoncé que le conseil a mis en place un mécanisme garantissant un prix aux producteurs au moins égal à 60% du prix Caf. « Ce prix devra être adossé à un fonds de lissage et de soutien », a-t-il insisté.
C’est pourquoi il a exhorté les producteurs à rester mobilisés et à redoubler d’effort pour améliorer la qualité et la quantité de leur produit.                             

Ceux-ci ont, quant à eux, relevé quelques préoccupations. Notamment la destruction de leur produit par les bêtes en divagation et la cherté des intrants.

Casimir Djezou
Envoyé spécial