Filières ananas et mangues : Une étude en cours pour relancer le secteur

Filières ananas et mangues : Une étude en cours pour relancer le secteur

Aussi, s’active-t-il pour inverser la tendance.le mercredi 22 mai 2019, à l’hôtel Azalaï, l’étude de positionnement stratégique de ces deux filières a été lancée.

Secteur privé et public, partenaires techniques et financiers (Ptf), sociétés coopératives, producteurs individuels, entreprises industrielles de transformation de fruits et légumes ainsi que la Société civile ont pris massivement part à la rencontre.

Cette étude qui va démarrer en juin 2019 devrait être prête en août de la même année, selon le cabinet français, Sofreco, qui a la charge de la conduire. L’étude, selon Kobénan Mougo, directeur général de l’industrie, devrait permettre de « dénicher les potentialités des filières mangues et ananas ». Elle devrait également permettre de mettre en place un programme de développement de l’industrie de la transformation de ces filières.

Ce lancement a été une occasion d’informer largement tous les professionnels et acteurs concernés sur les enjeux de l’activité, des mécanismes de mise en œuvre et des résultats attendus mais également de recueillir leurs recommandations et observations pour le plein succès de la mission.

Autrefois très actif dans l’industrie de la transformation fruitière, le secteur de la mangue et de l’ananas dans le pays cherche un nouveau souffle. Le taux de transformation de ces deux spéculations tourne autour de 2%. La production, quant à elle, est également en chute : 160 000 tonnes pour la mangue et 50 000 tonnes pour l’ananas. Pourtant, ne cesse de rappeler le directeur de l’industrie, « ces deux filières ont un potentiel énorme ». « Ces filières font face à un problème de qualité, de conservation et à un faible taux de transformation. C’est ce que nous voulons corriger », confie le coordonnateur du Projet d’appui au renforcement de la compétitivité du secteur industriel (Parcsi), en charge de l’étude. Le Parcsi, financé par don (8,23 milliards de FCfa) par le groupe de la Banque africaine de développement assorti d’une contribution étatique (1,22 milliard de FCfa), vise à rendre le secteur industriel ivoirien plus compétitif. Le Parcsi entend également permettre de diversifier les sources de la croissance économique (7,4% en 2019).

La mise en place du Parcsi devrait permettre d’atteindre un taux de 10% sous peu des filières mangues et ananas.

Consciente que l’activité industrielle est un facteur de croissance, la Côte d’Ivoire, s’est fixée pour objectif de porter la part de secteur à 40% dans le Pib en 2020 (25% en 2015). Pour cela, elle multiplie les initiatives. Rien que pour le secteur agricole, l’objectif est d’atteindre un taux de transformation de 50% pour les spéculations telles que le cacao, le café, l’anacarde, etc.

ANOH KOUAO