Filière mangue: Le fléau des mouches des fruits en recul en Afrique de l’Ouest

Filière mangue: Le fléau des mouches des fruits en recul en Afrique de l’Ouest

A l’origine des interceptions et du rejet des mangues d’origine ouest-africaine aux frontières de  l’Europe, les mouches des fruits sont l’objet d’une action concertée entre les États de la sous- région cordonnée par la commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Le bilan de cette lutte constate le recul du nombre  des interceptions de mangues aux frontières de  l’Europe qui sont tombées à 48 interceptions, au titre de la campagne mangue 2017-2018, soit le plus bas nombre d’interceptions enregistré dans les pays bénéficiaires du projet depuis 2015.

L’information a été donnée par la Commission de la Cedeao, le 12 novembre, à Abidjan, à la cérémonie de lancement de l’atelier régional bilan de la campagne mangue 2017-2018 et d’exécution du plan d’action 2018-2019 du projet de soutien au plan d’action de lutte et de contrôle des mouches des fruits en Afrique de l’Ouest.

Ennemie numéro un de la filière mangue, la mouche des fruits provoque des pertes de production importantes en Afrique de l’Ouest et se trouve à l’origine de nombreuses restrictions imposées sur les exportations de mangues de la sous-région  vers les pays d’Asie et d’Europe du fait de son statut d’insectes de quarantaine.

Selon le ministère de l’Agriculture et du développement rural, depuis  2014, les exportations de la Côte d’Ivoire sont sous la menace de l’embargo, eu égard aux nombreuses interceptions dues aux mouches des fruits.

Pour relancer la filière, la Côte d’Ivoire a appuyé les acteurs à raison de deux milliards de francs  CFA environ sur les quatre dernières années et a inscrit une ligne de financement de la filière mangue de soixante-seize millions francs CFA en 2017 dans son budget.

Le Projet a été initié par la Cedeao pour gérer les problèmes des mouches des fruits au niveau régional (coordination des efforts) et national, à travers notamment la mutualisation des approches stratégiques, les méthodes de surveillance et de lutte ainsi que la diffusion des résultats de la recherche de façon uniforme dans l’ensemble des pays affectés par ce fléau.

Il vient donc consolider les efforts du gouvernement à travers le renforcement de la surveillance, le renforcement des capacités des acteurs, la diffusion des méthodes de lutte et une meilleure condition dans les pays bénéficiaires, selon le représentant du ministre de l’Agriculture et du développement durable, Coulibaly Sangafowa.

L’exécution du plan d’action 2017-2018 a permis l’adhésion de trois nouveaux pays, portant le nombre de pays producteurs de mangues bénéficiaires à 11 États membres de la Cedeao.

David Ya