Exportation du cajou : Les exportateurs élaborent de nouvelles stratégies

Exportation du cajou : Les exportateurs élaborent de nouvelles stratégies

Cet atelier, explique Diaby Aboubacar, président de l’Association des exportateurs de cajou de Côte d’Ivoire (Aec-CI), devrait permettre de proposer des pistes de solutions à la crise de 2018 et de prendre des dispositions afin d’asseoir les bases d’une commercialisation intérieure viable et durable pour les activités d’exportation de la noix brute de cajou.

Cet atelier va également permettre d’élaborer une stratégie de commercialisation extérieure, avec l’appui de l’Autorité de régulation et en collaboration avec les organismes du commerce international, afin de mettre les exportateurs ivoiriens à l’abri des aléas du marché international.

L’atelier entend aussi proposer des solutions viables, durables et applicables, dès le début de la campagne de commercialisation, en 2019. Vu l’intérêt du sujet, de nombreux acteurs intervenant dans la chaîne d’exportation ont pris part à cette rencontre. L’atelier intervient dans un contexte où le cours du cajou a connu une baisse de près de 30% sur le marché international et une augmentation de près de 90% du droit unique de sortie (dus).

La crise liée à l’exportation du cajou a entraîné sa saturation sur les marchés, la fuite massive de la production ivoirienne vers des pays voisins, la dégradation de la qualité du produit, la décote des prix contractuels par les partenaires internationaux et la poursuite de la campagne avec des transactions très en deçà des prix plancher. Avec près de 715 000 tonnes, la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de la noix de cajou -devant l’Inde- qui occupe des milliers de personnes.

Malheureusement, moins de 10% de cette production est transformée sur place.  L’ambition de la Côte d’Ivoire, avec ses partenaires, est de parvenir, en 2020, à un taux de transformation de près de 50%.

ANOH KOUAO