Exploitation minière et protection de l’environnement: Le Comité de suivi de l’utilisation des ressources installé

Jean-Claude Kouassi, ministre des Mines et de la Géologie, a présidé la cérémonie d’installation des membres du Comité de suivi de l’utilisation des ressources du compte séquestre.
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Exploitation minière et protection de l’environnement: Le Comité de suivi de l’utilisation des ressources installé

C’est un commando d’une quinzaine de personnes dont des représentants de l’Etat et les entreprises d’exploitation minière qui compose le Comité de suivi de l’utilisation des ressources du compte séquestre (Cscs). Lequel a été officiellement installé hier (3 mai) par le ministre des Mines et de la Géologie, Jean-Claude Kouassi.

En l’espace d’une année, en plus du Cscs, le ministre des Mines et de la Géologie a installé, entre autres, la Commission interministérielle de substances explosives (Cise), la Commission interministérielle des mines (Cim), la Brigade de répression des infractions au code minier (Bricm).

Le Cscs, présidé par Diabaté Abdramane, inspecteur au ministère des Mines et de la Géologie, aura pour missions de veiller à l’ouverture effective du compte séquestre, à la désignation régulière des personnes habilitées à le mouvementer à son alimentation et à la conformité des sommes versées par les sociétés d’exploitation avec celles établies par la règlementation en vigueur.

De plus, ce Comité aura pour tâche d’examiner les demandes d’imputation des dépenses relatives à la réhabilitation de l’environnement aux ressources du compte séquestres. Comme l’a également rappelé Jean-Claude Kouassi, lors de cette cérémonie d’installation, le Cscs aura aussi pour mission de vérifier la conformité des ressources utilisées avec celles définies dans le plan de fermeture et de réhabilitation de la mine dans le respect des dispositions contenues dans l’Etude d’impact environnement et social (Eies), d'apprécier et donner son avis sur la prise en compte effective par les opérateurs des obligations relatives à la réhabilitation environnementale et à la fermeture du site post-exploitation.

La mise en place du Cscs intervient dans un contexte où le développement de l’exploitation minière, fait remarquer le ministre, « soulève, depuis plusieurs années, de sérieuses inquiétudes environnementales et sociales ». « Nous devons, par les réformes que nous portons, apaiser les craintes et inquiétudes mais aussi relever les défis d’une exploitation minière respectueuse de la nature, de l’environnement et de l’Homme », souhaite-t-il.

Depuis 2014, la Côte d’Ivoire, riche en ressources minières, s’est dotée d’un nouveau code en la matière. Celui-ci met un accent sur le renforcement de la prise de conscience des différents intervenants relativement à leur rôle dans la préservation de l’environnement et dans la protection et l’exploitation durable des ressources naturelles.

Ce code oblige, de même, chaque société à ouvrir, dès le début de l’exploitation, un compte séquestre dans un établissement financier de premier plan dans le pays en vue de financer le plan de réhabilitation de l’environnement en fin d’exploitation. En dépit de tout cet encadrement, bien que combattu, l’orpaillage clandestin, source de violences débouchant sur des morts d’hommes, de destruction de l’environnement, de pollution des eaux avec l’utilisation du cyanure, est encore présent dans le paysage ivoirien.

Une récente évaluation de l’orpaillage clandestin a permis de dénombrer, sur l’ensemble du territoire national, au moins 241 sites clandestins, pour une population d’orpailleurs évaluée à 23 400 individus.

ANOH KOUAO