Environnement: ‘’Le cacao, première cause de destruction de la forêt’’, dit Mighty Earth

Environnement: ‘’Le cacao, première cause de destruction de la forêt’’, dit Mighty Earth

Environnement: ‘’Le cacao, première cause de destruction de la forêt’’, dit Mighty Earth

Mighty Earth, une organisation mondiale travaillant dans le domaine de l’environnement, a publié en collaboration avec le Regroupement des acteurs ivoiriens des droits humains (Raidh), un rapport intitulé « la déforestation amère du chocolat ». C’était le jeudi 14 septembre dans les locaux du Raidh, à Abidjan-Cocody.

Selon Etelle Higonnet, directrice juridique et de campagne de cette organisation, « le mode d’approvisionnement en chocolat est considéré comme la première cause de déforestation dans la sous-région. Et la Côte d’Ivoire est le premier pays qui perd très rapidement ses forêts devant le Cameroun (2è), le Ghana (3è) et le Liberia (4è) ».

Le rapport indique qu’en 1960, la Côte d’Ivoire était en grande partie couverte de forêts et celles-ci constituaient l’habitat de prédilection des éléphants et des chimpanzés. Mais aujourd’hui, une grande partie de cet habitat de la faune a disparu. « Il ne reste que 200 à 400 éléphants sur une population qui à l’origine en comptait des dizaines de milliers. Aussi, les forêts occupent aujourd’hui moins de 11% du territoire et moins de 3,7% de forêts denses », révèle le rapport.

Ce document souligne que le Cacao ne s’est pas contenté de détruire les territoires qu’on pouvait défricher légalement mais a contribué à la destruction à grande échelle des parcs nationaux et des réserves. « Des villages et campements ont poussé illégalement dans les parcs et forêts classées. Ceux-ci comptent des milliers d’habitants et sont équipés d’écoles et de dispensaires publics, de mosquées, d’églises, de magasins et quelquefois d’antennes-relais ».

Les résultats de l’enquête montrent également que de grands chocolatiers et négociants de Cacao sont impliqués dans ce processus.

C’est donc à juste titre que ce rapport invite les acteurs du secteur à la cessation immédiate des pratiques illégales destructrices de la forêt  « Notre objectif n’est pas d’inciter un embargo sur le cacao car, la demande de chocolat ne cesse de croître (2 à 5% par an), mais d’encourager des comportements responsables. Notamment en amenant les chocolatiers à investir dans les produits durables, en encourageant le cacao cultivé sous le couvert forestier et l’amélioration de leur rendement », soutient Etelle Higonnet.

Eugène YAO
eugene.yao@fratmat.info