Environnement et développement durable : Le ministre Séka Séka lance la quinzaine 2019

Environnement et développement durable : Le ministre Séka Séka lance la quinzaine 2019

Arrêter de respirer pour échapper à l’air pollué porteur de maladies diverses ? Ce n’est sans doute pas une solution réaliste. « Nous ne pouvons pas arrêter de respirer, mais nous pouvons changer la qualité de l’air que nous respirons » : telle est la résolution à prendre selon les Nations unies qui ont placé la journée mondiale de l’environnement 2019 sous ce thème d’intérêt public qui tombe à pic.

Chaque année, alerte l’Organisation mondiale de la santé (Oms), environ 7 millions de personnes dans le monde (statistiques 2018) meurent prématurément des causes la pollution atmosphérique. La Journée mondiale de l'environnement, édition 2019 exhortera les gouvernements, le secteur privé les communautés et les individus à se réunir pour explorer les possibilités existantes en termes d'énergies renouvelables et de technologies vertes pour améliorer la qualité de l'air dans les villes en milieu rural  à travers les régions du monde.

Le ministre de l’Environnement et du développement durable de Côte d’Ivoire, le Professeur Joseph Séka Séka a rappelé ces statistiques effrayantes hier à la salle des conférences dudit ministère, en lançant officiellement la « Quinzaine nationale de l’environnement et du développement durable ».

Cette quinzaine est, en réalité, un événement « 3 en 1 ». Sous le thème général, « Ensemble préservons et restaurons notre environnement pour de meilleures conditions de vie », la quinzaine vise à marquer la célébration de trois Journées mondiales que sont : la Journée mondiale de l’environnement célébrée le 5 juin de chaque année, la Journée mondiale des océans, le 8 juin, et enfin, la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse qui clôture, le 17 juin, cette série d’événements liés à l’environnement.

« Tous les secteurs de l’environnement sont menacés. L’air est pollué et l’état des lieux de la salubrité du cadre de vie est préoccupant. Les océans deviennent davantage des poubelles de plastiques. La dégradation des forêts s’est accélérée. La sécheresse avance à grands pas. Le climat est déréglé. En somme, notre environnement est en péril », a alerté le ministre Séka Séka devant la presse nationale. En témoignent, a-t-il argumenté, les données de l’Oms dont les estimations indiquent qu’environ 25% de la charge mondiale de morbidité est imputable à des facteurs de risque liés à l’environnement. Aussi, 2,4 millions soit 23% de la totalité des décès survenus en Afrique surtout chez les enfants, sont attribués à ces facteurs de risque. Malgré les efforts consentis par les Etats, l’accumulation de nos actions négatives vis-à-vis de l’environnement conduisent la planète chaque jour un peu plus vers son point de chute. Que faire ?

Selon le Pr Séka Séka, « pour parvenir de façon durable à corriger ce tableau de l’action humaine sur son environnement, il faut une synergie d’actions inclusive de toutes les parties prenantes, gouvernement, partenaires au développement, secteur privé, organisations de la société civile et médias ».

La quinzaine, a souligné le ministre, est l’occasion offerte à la communauté nationale de faire le bilan de ses actions en matière de préservation de l’environnement et de promotion du développement durable, en vue de montrer les progrès réalisés, de tirer les leçons de l’année écoulée et proposer des solutions pour améliorer l’efficience des actions menées. Après la cérémonie de lancement du 31 mai, ce rendez-vous consistera, dès le lundi 3 juin,  en des campagnes de sensibilisation du public dans le District autonome d’Abidjan et les directions régionales du ministère de l’Environnement et du développement durable à l’intérieur du pays. Au programme, figurent, également, des conférences, panels, projections de films sur la protection de l’environnement, et des journées portes ouvertes.

L’objectif visé : que chaque Ivoirien fasse de la protection de l’environnement son affaire, a souligné le ministre qui a annoncé de nouvelles actions du gouvernement pour que les Ivoiriens respirent un air pur et sain. Outre le décret déjà pris interdisant l’importation de vieux véhicules à énergies fossiles émetteurs de gaz polluants, le gouvernement entend prendre des décisions pour favoriser l’exploitation à grande échelle de véhicules électriques. Dans le même ordre d’idée, il est prévu d’améliorer les transports en commun, ce qui limitera le besoin des familles de posséder à tout prix un véhicule individuel. L’avènement du futur train urbain d’Abidjan devrait également aider à favoriser les transports en commun et à diminuer les pollutions dues aux fumées dégagées par les moteurs à énergies fossiles.

Valentin MBOUGUENG