Emergence de la Côte d’Ivoire : la transformation structurelle de l’économie amorcée

Emergence de la Côte d’Ivoire : la transformation structurelle de l’économie amorcée

Emergence de la Côte d’ Ivoire : la transformation structurelle de l’économie amorcée

C’est le Fonds monétaire international qui l’affirme dans l’édition 2017 de son rapport sur les perspectives économiques régionales, publiées sous le titre: «Afrique subsaharienne, ajustement budgétaire et diversification économique », dont le lancement officiel a eu lieu le  19 décembre 2017, au 20e étage de l’immeuble Sciam :  la Côte d’Ivoire est classée, avec le Nigeria, le Sénégal, le Ghana, le Kenya, l’Angola, etc., parmi les pays pré-émergents de l’Afrique subsaharienne.

Seulement six ans après la fin de la grave crise qui a ruiné le pays, tous les clignotants sont au vert et les principaux indicateurs économiques montrent que l’économie a amorcé sa transformation structurelle, adossée à une croissance durable.

La situation macroéconomique, sur la période 2016-2022, projette une augmentation régulière de la richesse (Pib) du pays. Le produit intérieur brut réel qui serait respectivement de 17 291,96 milliards de F Cfa et 18 693,98 milliards de F Cfa en 2016 et 2017, devrait s’établir à 20 237,27 milliards de F cfa (en 2018) ;   21 858,47 milliards de F cfa (en 2019) ; 23 542,21 milliards de F cfa (en 2020) ; 25 298,23 milliards de F Cfa (en 2021) et 27 218,49 F Cfa (en 2022). Ce qui fait ressortir une augmentation régulière de la richesse de l’ordre de 8,3% ; 8,1% ; 8,3% ;         8,0% ;  7,7% ;  7,5% ;  7,6%, sur la période 2016-2022.

L’une des satisfactions enregistrées par l’économie nationale telle que projetée, c’est le recul progressif du poids du secteur primaire (Agriculture vivrière, élevage ; Agriculture d'exportation ; Sylviculture ; Pêche) sans préjudice de sa propre croissance, au profit du secteur secondaire (Extraction minière ; Industries agro-alimentaires ; produits pétroliers ; Energie (gazeaulec) ; BTP ; Autres industries manufacturières) et du secteur tertiaire (Transports ; Télécommunications; Commerce ; Autres services) qui devrait atteindre 34,7% en 2022 contre 31,7% pour le secondaire et 16% pour le Primaire. Cette transformation structurelle de l’économie nationale devrait la rendre moins vulnérable aux chocs exogènes en la rendant moins dépendante de la commercialisation des matières premières brutes qui jusque-là constituent l’essentiel de ses ressources.

La note sur la situation macroéconomique de la Côte d’Ivoire fait apparaître également un fait important, à savoir la bonne tenue de l’économie en 2017, malgré un environnement difficile caractérisé par des revendications couplées aux effets de la chute des prix du Cacao et une hausse du coût des produits pétroliers à l’international.

Le leadership du Premier ministre, ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, chef du gouvernement, Amadou Gon Coulibaly, a permis de réaliser des résultats importants : « Les recettes totales et dons s’afficheraient à 4 573,4 milliards en 2017 contre 4 176,6 milliards en 2016, soit une progression de 9,5% (…)  Les statistiques monétaires se caractériseraient par un accroissement de la masse monétaire (+12,4% ; +1 052,8 milliards) en lien avec l’augmentation du crédit intérieur (+15,6% ; +801,5 milliards) et des avoirs extérieurs nets (+24,2% ; + 438,1 milliards)(…) Au niveau de la balance des paiements, le solde global devrait être excédentaire de 1,9% du Pib après le déficit de 0,8% du Pib en 2016, en lien avec les entrées de capitaux sous forme d'investissements directs étrangers (+6,9%) et des investissements de portefeuille (+110,1%), du fait de l’opération de l’Eurobond. », selon la note sur la situation macroéconomique de la Côte d’Ivoire.

2018 devrait être plus faste que 2017, tirant partie d’un environnement socio-économique normal et stable. Les recettes totales et dons s’afficheraient à 4 969,7 milliards contre 4 573,4 milliards en 2017, soit une progression de 9%. Le solde budgétaire ressortirait déficitaire (-3,7% du Pib), à peu près, un point en moins que 2017 (-4,5% du Pib). Quant à la situation monétaire, elle serait marquée par une augmentation des avoirs extérieurs nets (+5,7% ; +129,0 milliards de F Cfa) et du crédit net à l’économie (+ 16,9% ; +1004,6 milliards F Cfa ), ainsi qu’un accroissement de la masse monétaire (+11,5% ; +1092,9 milliards F Cfa) en lien avec la position nette du gouvernement (Png) constituée par la différence entre les dettes du Trésor et ses créances sur la Banque centrale, les banques et les particuliers et entreprises, qui se contracterait de 10,7 milliards.

Enfin, on note la confirmation de la volonté du gouvernement de faire de l’investissement privé le moteur de la croissance de l’Economie. Le taux d’investissement global qui progressera de 20,5% en 2016 à 26,4% en 2022 sera tiré par l’investissement privé qui passera de 13,9% à 19,2%. Ce, en lien avec les objectifs du Plan national de développement (Pnd 2016-2020).

David Ya